Va-t-on assister à un second "Panama papers" ? Cinq mois après le scandale, le journal Le Monde a eu accès à des nouveaux documents confidentiels révélant l'opacité financière régnant dans l'archipel des Bahamas : les "Bahamas Leaks". Ces documents, obtenus par la Süddeutsche Zeitung, et partagés au Consortium international des journalistes d'investigation (ICJ), portent sur 175.888 structures offshore enregistrées dans ce paradis fiscal des Caraïbes entre 1990 et 2016.
L'ampleur de la fuite demeure cependant largement inférieure au scandale des "Panama papers". Ces derniers étaient constitués de 11,5 millions de fichiers contre "seulement" 1,3 million pour les "Bahamas Leaks". De quoi alimenter la polémique bien que celle-ci ne devrait pas faire autant de bruit. Le quotidien français définit essentiellement l'ensemble de ces données comme un "registre du commerce public".
Si les noms qui ont fuité ne trouvent guère d'écho en France, un pourrait tout de même faire parler. L'ancienne commissaire européenne à la Concurrence Neelie Kroes, chargée à ce titre de surveiller le monde des affaires, a été directrice d'une société aux Bahamas pendant son mandat, et ce au mépris des règles européennes. D'après les documents en possession du Consortium international des journalistes d'investigation, Neelie Kroes aurait été directrice de Mint Holdings Ltd., une entreprise offshore établie aux Bahamas, "du 4 juillet 2000 au 1er octobre 2009", ont révélé les quotidiens néerlandais Trouw et Het Financieele Dagblad.
D'autres noms ont également fuité à l'image du ministre canadien des Finances Bill Morneau, du vice-président angolais Manuel Vicente, de l'ancien émir du Qatar Hamad Ben Khalifa Al-Thani (1995-2013) et de l’ancien premier ministre de Mongolie Sukhbaataryn Batbold (2009-2012). Le Monde tempère ces dernières révélations. "En l’absence des documents internes complémentaires qui avaient étayé les enquêtes des médias partenaires de l’ICIJ avec les 'Panama papers', il est bien souvent impossible de savoir si les personnalités ont utilisé les sociétés offshore des 'Bahamas Leaks' à des fins légales ou non, que ce soit pour de la fraude fiscale ou du blanchiment d’argent", relate le quotidien français.
Si les Bahamas ne sont guère comparables à l'heure actuelle avec le Panama, elles demeurent un des paradis fiscaux les plus florissants des Caraïbes. Les chiffres sont d'ailleurs éloquents. Le Monde évoque pas moins de 230 banques, 700 fonds d'investissement et près de 40.000 sociétés offshore pour 300.000 habitants dans cette ancienne colonie britannique.
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