Il permet aux Allemands de sortir d'une impasse politique sans précédent. Un accord de coalition gouvernementale a été conclu ce vendredi 12 janvier, après plus de 24 heures de négociation, entre conservateurs et sociaux-démocrates allemands. Ce compromis est susceptible de permettre à la première économie européenne de sortir de son impasse politique, trois mois et demi après les législatives qui avaient offert au camp démocrate-chrétien, la CDU-CSU d'Angela Merkel, son score le plus bas depuis 1949, et marqué une percée de la droite nationaliste.
Avec ce nouvel accord, la chancelière peut espérer assurer sa survie politique, avec un possible quatrième mandat après douze ans de pouvoir. La chancelière de 63 ans n'avait plus le droit à l'erreur si elle voulait rester à la tête du pays. Mais rien n'est encore définitif. Côté social-démocrate, la décision d'entrer dans un nouveau gouvernement de coalition avec les conservateurs devra aussi recevoir le feu vert des délégués du parti, lors d'un congrès extraordinaire le 21 janvier à l'issue très incertaine.
Des négociations détaillées sur un programme de coalition débuteront ensuite. Dans le meilleur des cas, un nouvel exécutif ne sera en place que fin mars, alors que toute l'Europe s'impatiente.
Le document de coalition intéresse les membres de l'Union européenne et tout particulièrement la France, car il prévoit de "renforcer" et "réformer" la zone euro - en travail qui devrait se faire main dans la main avec Paris - pour la rendre plus résistante aux crises. Le SPD avait beaucoup insisté sur ce point, alors que les conservateurs étaient au départ plus réservés.
Parmi les pistes avancées, la mise en place d'un Fonds monétaire européen, issu du Fonds de secours déjà existant pour les pays confrontés à des crises de la dette (MES). Ce fonds est censé, selon Berlin, surveiller davantage les déficits de la zone euro.
De ce côté du Rhin, Emmanuel Macron se dit "heureux et satisfait" de l'accord trouvé en Allemagne, dont les termes sont selon lui "plus favorables au projet européen" qu'il défend. "Je retrouve nombre des convictions défendues et par la chancelière et par Martin Schulz", le dirigeant du SPD, a fait savoir le président français ce vendredi 12 janvier. "J'y vois la marque d'une plus grande avancée sur les sujets européens que je porte et que j'ai défendus", a-t-il ajouté.
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