L'inquiétude gagne les autorités sud-coréennes. Séoul a fait état, ce mardi 2 juin, des deux premiers décès dus au coronavirus MERS (du syndrome respiratoire du Moyen-Orient). Cette épidémie est la plus importante à se déclarer en dehors du Moyen-Orient. En Corée du Sud, elle a déjà contaminé 25 personnes.
Une femme âgée de 58 ans, décédée lundi de déficience respiratoire aiguë, a été testée positive au coronavirus MERS, a annoncé le ministère de la Santé. La seconde victime est un homme de 71 ans, testé positif voici quelque jours et qui est décédé mardi.
Jusqu'à présent, l'unique cas mortel de coronavirus MERS signalé en Asie concernait un homme mort en Malaisie en 2014.
Cette épidémie a déclenché une vive inquiétude en Corée du Sud, la quatrième économie d'Asie. Le premier cas avéré dans le pays avait été constaté le 20 mai.
Le coronavirus MERS est un virus plus mortel mais moins contagieux que celui du Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS), qui avait fait près de 800 morts dans le monde en 2003.
Environ 750 personnes, exposées directement ou indirectement au virus, ont été placées en quarantaine. Ce qui représente "certainement beaucoup de contraintes dans leur vie quotidienne mais s'il-vous-plaît, coopérez, pour votre propre sécurité, celle de votre famille et de vos voisins", a enjoint le ministre de la Santé Moon Hyung-Pyo.
Les Sud-Coréens sont invités à porter des masques chirurgicaux dans les lieux publics. Message reçu : les commerçants en ligne ont signalé une hausse de 700% des ventes de ces protections pendant le week-end.
L'origine de cette épidémie est imputée à un homme de 68 ans, diagnostiqué deux semaines après son retour d'un séjour au Moyen-Orient, lors duquel il a passé deux jours en Arabie saoudite, premier foyer de la maladie.
Les premières contaminations concernaient des personnes directement en contact avec ce premier patient. Mais les autorités ont signalé deux cas de contamination tertiaire. Parmi les malades, trois sont dans un état critique, a expliqué Kwon Jun-Wook, un haut fonctionnaire du ministère de la Santé.
Le Premier ministre par intérim Choi Kyung-Hwan promet des "efforts tous azimuts" pour limiter la propagation de la maladie et pour calmer "la panique naissante" de la population.
Les autorités sud-coréennes sont accusées d'avoir tardé à prendre des mesures pour identifier les porteurs potentiels après le diagnostic du premier infecté. Elles sont aussi critiquées pour n'avoir pas empêché un porteur probable de se rendre en Chine.
Cet homme de 44 ans, dont le père était porteur du virus, avait passé outre les consignes de prudence et pris l'avion pour Hong Kong et la Chine continentale, avant d'être déclaré contaminé vendredi. L'homme est sous quarantaine dans la ville chinoise de Huizhou.
Plus de 20 pays ont été touchés par le virus, pour lequel il n'existe aucun vaccin ou traitement. La plupart des cas ont été recensés en Arabie saoudite (plus de 400 cas mortels depuis 2012).
Comme le virus responsable du SRAS, le coronavirus MERS provoque une infection des poumons. Les personnes touchées souffrent de fièvre, de toux et de difficultés respiratoires. À la différence du SRAS, il génère aussi une défaillance rénale. Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), 36% des malades connus sont décédés.
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