Alain Duhamel : "Ce que veut Tsipras ? En apparence indéchiffrable, en réalité moins compliqué qu'on pourrait l'imaginer"

Nouveau coup de théâtre en Grèce. Après être revenu à la table des négociations ce week-end, le Premier ministre grec Alexis Tsipras a finalement confirmé ce mercredi 1er juillet son référendum du 5 juillet sur le plan d'aide européenne et appeler son peuple à voter "non".

C'est l'ombre de la restructuration de la dette grecque sans laquelle rien ne sera jamais réglée

Alain Duhamel

Si toute cette stratégie de la "toupie" apparaît indéchiffrable, tous les partenaires européens savent depuis le début que l'accord sur la Grèce portera sur des réformes et sur de nouveaux prêts de l'autre côté.

Les Grecs ont été très mauvais depuis cinq ans et on beaucoup menti, mais les Européens n'ont pas été glorieux non plus

Alain Duhamel

En attendant, la situation divise profondément les Européens. Alors que la France plaide depuis le début pour une solution positive, François Hollande appelant même ce mercredi a trouver un accord rapidement entre les deux parties, les Allemands sont eux plus durs. Néanmoins la chancelière Angela Merkel a une vision différente de son ministre des Finances.

La question, c'est de savoir aujourd'hui ce qui comporte le plus d'inconvénients : la restructuration, qui coûtera cher à long terme, ou la sortie de la Grèce de la zone euro

Alain Duhamel

Deux solution sont désormais possibles : soit le "oui" l'emporte, et Alexis Tsipras, désavoué, ne peut pas rester au pouvoir et les négociations reprennent avec son successeur, peut-être plus coulant. Soit le peuple vote "non", et le chef du gouvernement grec en sort alors renforcé et revient à la table des négociations, dont l'enjeu ne variera pas pour autant.