Crise en Grèce : le déplacement de frondeurs PS à Athènes suscite la polémique
Plusieurs députés frondeurs PS ont décidé de se rendre ce week-end à Athènes pour soutenir le peuple grec avant le référendum sur le plan d'aide européen du 5 juillet.
Alors que François Hollande s'impatiente sur un accord entre la Grèce et ses créanciers, "il faut être clair, l'accord c'est tout de suite!" a--t-il lancé ce mercredi 1er juillet lors de son arrivée à Lyon, les frondeurs PS soutiennent quant à eux la tenue du référendum organisé par le Premier ministre grec Alexis Tsipras ce dimanche 5 juillet.
Une délégation doit en effet se rendre ce week-end à Athènes pour exprimer leur soutien au peuple grec révèle Le Monde. Les eurodéputés de l’aile gauche du PS Emmanuel Maurel et Isabelle Thomas et le député de Paris Pascal Cherki, devraient faire le déplacement affirme le site du quotidien.Ce dernier a par ailleurs confirmé à l'AFP son voyage durant lequel il devrait rencontrer des membres de Syriza, le parti du chef du gouvernement.
Une décision prise lundi soir lors de leur réunion et qui marque encore un écart avec la ligne du gouvernement, adoptée également le 29 juin par le bureau national, et plus mesurée qui appelle "à faire les concessions nécessaires pour qu’un compromis soit atteint". Certains n'ont d'ailleurs pas hésité à le faire remarquer.
"Nous n'avons pas à être les porte-parole d'Alexis Tsipras en France
Olivier Faure, porte-parole du PS
L'un des premiers à dégainer a été le député et porte-parole du PS Olivier Faure. "C'est leur droit d'avancer leurs vacances de quelques semaines", a-t-il glissé malicieusement devant l'Association des journalistes parlementaires ce mercredi 1er juillet, avant d'affirmer que le Parti socialiste n'a "pas à être le(s) porte-parole d'Alexis Tsipras en France". Selon lui, "nous n'avons pas à chercher à influencer un référendum dans un pays voisin et ami". "Ce n'est pas sa présence (de Pascal Cherki) qui va modifier l'issue du scrutin grec", a aussi taclé le porte-parole du parti.
"Si le référendum en Grèce est annulé, les frondeurs pourront toujours visiter le Parthénon", a pour sa part twitté le député Christophe Caresche, de l'aile droite du PS.
