"Je suis usé et fatigué par ces épreuves qui durent depuis deux ans et demi". Tels auront été les mots de Pascal Fauret, l'un des deux pilotes condamnés à vingt ans de prison dans l'affaire Air Cocaïne en République dominicaine. Malgré une interdiction de sortie de territoire, le pilote français et son collègue Bruno Odos, ont été exfiltrés et sont rentrés en France le week-end dernier. "Ça faisait très longtemps que j'y pensais mais je n'avais pas de raison de refuser l'obstacle. Ma solution privilégiée était de partir de République dominicaine la tête haute", explique-t-il au micro de RTL.
Depuis mi-août, Pascal
Fauret pense donc à fuir le territoire. "Le 16 août, j'ai dit qu'il
fallait y aller. Après, c'est compliqué à monter et ça a pris un peu de temps.
Des gens nous ont aidés à tous les échelons, tant en France qu'en République
dominicaine. L'État français ne nous a pas aidés, c'était une entreprise privée",
avance-t-il sans révéler davantage d'informations sur leur exfiltration "pour
la sécurité de ces gens-là".
Quand il s'agit de survie, de liberté, c'est un devoir de fuir
Pascal Fauret
Invité de RTL, le pilote français a surtout clamé une nouvelle fois son innocence. "Je suis complètement une victime de ce système. Notre affaire s'est envenimée dès le départ et après, la machine infernale s'est mise en route et on a été broyé dedans", relate-t-il rappelant que sur les 50 personnes arrêtées "on retrouve in fine les quatre français qui écopent de 20 ans de prison et le Dominicain, chef présumé du réseau, hérite lui de 8 ans". "Au début j'étais confiant dans la bonne application des conventions internationales aéronautiques, dans le bon sens, dans l'enquête mais il n'y a pas eu d'enquête, regrette-t-il.
Aujourd'hui, Pascal Fauret entend s'expliquer avec la justice française. "J'ai confiance en la justice française et c'est pour ça que je suis rentré", déclare-t-il. Et d'enchaîner : "Quand il s'agit de survie, de liberté, c'est un devoir de fuir". Et si une convocation ou un mandat d'amener pèsent aujourd'hui sur le pilote français, Pascal Fauret garde la tête froide, allant même jusqu'à réclamer un rendez-vous avec la juge. "Le message adressé c'est : 'Vous nous envoyez un rendez-vous, nous nous y rendrons'. Ce n'est pas la peine de nous envoyer les gendarmes à la maison avec les menottes sauf à faire pleurer ma femme et mes enfants", conclut-il.
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