Le Japon va lever un ordre d'exclusion portant sur une zone proche
de la centrale nucléaire de Fukushima, ce qui va permettre à des
réfugiés de retourner chez eux, ont annoncé les autorités japonaises
lundi 24 février. "La levée formelle de l'ordre d'évacuation prendra effet le
1er avril et concernera 300 personnes" dont les maisons sont à Tamura,
une ville à une vingtaine de kilomètres à l'ouest de la centrale
accidentée, a expliqué à l'AFP un responsable du cabinet du Premier
ministre.
Dans les deux années à venir, jusqu'à 30.000 personnes seront autorisées à retourner dans leur logement d'origine, qu'elles avaient dû quitter en raison des fortes radiations émanant du site nucléaire dévasté, a ajouté ce responsable. Mais les anciens résidents des zones évacuées sont divisés sur l'opportunité ou non de retourner chez eux, certains craignant pour leur santé en raison des niveaux de radiation résiduels toujours mesurés sur place.
En
vertu des directives gouvernementales, les zones proches de la centrale
Fukushima Daiichi peuvent être déclarées comme de nouveau habitables si
une personne y est exposée à une dose radioactive de moins de 20
millisieverts par an. Officiellement, les autorités voudraient que les
travaux de décontamination abaissent ce niveau à un millisievert par an.
La Commission internationale de protection radiologique (CIPR) recommande une exposition moyenne d'un millisievert par an, mais estime qu'en dessous de 100 millisieverts par an il n'y a pas de hausse importante de risque de cancer chez les personnes concernées. Une radio effectuée dans un hôpital délivre quelque 10 millisieverts, d'après l'Institut national des sciences radiologiques du Japon. Le responsable gouvernemental a précisé qu'une fois l'ordre d'exclusion levé, les personnes qui avait quitté la zone seront libres d'y revenir ou non.
Quel que soit leur choix, "leurs indemnités liées à la
chute de valeur des propriétés et au chômage dans la zone continueront
de leur être versées" par le gouvernement et Tepco, l'opérateur de la
centrale. Il a ajouté qu'en revanche, les 100.000 yens mensuels
(715 euros) d'indemnité en reconnaissance de leur préjudice moral ne
seraient plus versés aux individus qui décideront de retourner chez eux. Presque
trois ans après le séisme, le tsunami et l'accident nucléaire de
Fukushima dans le nord-est du Japon, une centaine de milliers de
personnes originaires de la région dévastée ne sont toujours pas
rentrées chez elles, d'après l'Agence de reconstruction. Le tremblement
de terre et le raz-de-marée avaient fait plus de 18.000 morts et
entraîné la catastrophe nucléaire.
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