Le scandale Volkswagen pourrait coûter plus d’un point de croissance à l’Allemagne. Dans une étude publiée ce mercredi 30 septembre, les analystes d'Axa IM proposent d'estimer l'impact du scandale Volkswagen (VW). Afin de mesurer l'impact, les analystes d'Axa relèvent deux difficultés. D'abord, mesurer l'étendue du choc au delà des pertes financières et de réputation qui l’affecteront longtemps. Il est possible que le choc aille plus loin, touchant l’ensemble de la technologie diesel, voire l’ensemble de l’industrie automobile allemande en cas de défiance des consommateurs, voire même le ‘Made in Germany’ dans son ensemble.
La seconde difficulté est d’estimer les effets induits sur l’ensemble de l’économie par un choc affectant l’industrie automobile. Comme cette dernière est au cœur de l’ensemble du complexe industriel allemand où elle trouve beaucoup de ses fournisseurs, l’effet multiplicateur peut être important.
Les analystes ont tenté de mesurer l'impact de Volkswagen sur le taux d'activité dans son ensemble. Ainsi, une baisse d’activité de 1% dans l’automobile entraînerait une perte de 1,6% pour l’économie dans son ensemble. Ils envisagent ensuite trois scénarios. Le premier ne touchant que le constructeur allemand, avec une baisse des ventes de 10% sur le marché domestique. L’impact économique final serait modeste, environ 0,1% du PIB.
Le second scénario simule un choc où toute l’industrie automobile allemande serait touchée, et où la substitution se ferait au profit de constructeurs étrangers. "L’impact négatif sur le PIB serait de l’ordre de 0,4%", explique Le Figaro. Enfin, les analystes estiment l’impact d’un choc hypothétique sur l’image de marque allemande, touchant d’autres secteurs phares comme les machines-outils. "Le choc sur l’économie serait alors de grande ampleur, de l’ordre de 1,1%", poursuit le site.
Aussi, "le scénario d’un choc sur le diesel, selon lequel les consommateurs s’éloignent graduellement de cette technologie et forcent à un rapide ajustement des constructeurs serait probable", ajoute le journal. Puisque le diesel représente plus de 50% des ventes de voitures dans l’UE, ce choc aura très probablement un impact négatif sur l’industrie automobile européenne.
Cependant, ce dernier scénario n'est pas mesuré "compte tenu des incertitudes à la fois sur la rapidité et la capacité des constructeurs européens à s’adapter et à maintenir leurs parts de marché grâce à des technologies alternatives (hybride, électrique)".
Enfin, les experts d'Axa rappellent que la centralité de l’industrie automobile n’est pas qu’un phénomène allemand et que les économies voisines seront touchées également. Les fournisseurs principaux sont la France et la République Tchèque, suivies de près par l’Autriche et l’Espagne. Mais les constructeurs allemands ont aussi d’importants fournisseurs en Italie, au Royaume Uni, en Hongrie et en Pologne.
L’impact de ce choc n'est pas quantifiable et mettra plusieurs années à intégrer l’économie. Les analystes d'Axa précisent que leurs chiffres sous-estiment probablement la réalité pour car ils ne prennent pas en compte les effets d’entraînement internationaux et ils ignorent les effets liés aux pertes d’emplois et de revenu possibles.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte