Les 5.634 personnes qui bénéficient
officiellement du forfait fiscal suisse vont retrouver le sommeil. Leur charge
fiscale va rester ce qu'elle est : légère. Le forfait
fiscal a été pérennisé. Ce dispositif permet à un étranger qui vit en Suisse sans y exercer d'activité d'être
imposé
sur une estimation de ses dépenses dans le pays mais pas sur sa fortune ou ses
revenus.
Ce qui commence à en agacer plus d'un. Imaginez la tête d'un Federer, le beau vainqueur de la Coupe Davis
quand il croise le finaliste Tsonga qui est son voisin. Le premier acquitte des impôts aussi lourds qu'un service gagnant. Le second une contribution aussi
légère
qu'un amorti de junior. Pas très
juste. Et pourtant la votation a fait flop. Nos voisins veulent garder leurs
exilés fiscaux. Et en particulier les Français. Tout simplement parce qu'ils rapportent en impôt 1 milliard de francs suisses.
Nos responsables politiques
n'aiment pas reconnaître l'importance de cette évasion. Mais ce qui est bien cerné ce sont les destinations. Parmi nos compatriotes qui
ont choisi l'exil fiscal, 20% d'entre eux sont en Suisse, 17 % ont fait leur
nid en Belgique et le Royaume Uni en accueille 14%. Plutôt des gros poissons.
Selon le magazine Bilan, il y a
49 Français parmi les 300 plus grandes fortunes établies au pays du chocolat. Ces 49 familles exilées se partagent un patrimoine évalué par
nos confrères à 46
milliards d'euros.
Et si l'on s'intéresse au petit club des super riches, ceux qui possèdent une fortune supérieure à 4 milliards d'euros, on y liste trois familles françaises. Ceux sont les représentants de marques mondialement célèbres
comme Chanel, celle très présente
dans l'actualité
économique avec Numericable, SFR, Virgin Mobile ou le quotidien Libération et enfin celle qui a installé sur toutes nos tables les eaux de Vichy, Cristalline,
St Yorre, quelques bons châteaux
bordelais ou le Coca-Cola Afrique.
Maintenant que le forfait est gravé dans le marbre, il est utopique d'espérer faire revenir ces exilés fiscaux. Nous sommes génétiquement un pays de matraquage fiscal. Cela signifierait se lancer dans une révolution fiscale dont nous n'avons ni les moyens financiers et encore moins la vocation. Ce qu'il faut espérer c'est une fiscalité plus intelligente, moins punitive, capable de retenir nos meilleurs talents. Sans trop d'illusion. Le forfait fiscal suisse a encore de beaux jours devant lui.
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