Pacte de responsabilité : les banques proposent 40.000 emplois
En contrepartie des gains obtenus par le pacte de responsabilité, les banques proposent d'embaucher 40.000 personnes d'ici 2017.
Les banques proposent de recruter 40.000 salariés sur la période 2015-2017 en contrepartie des gains obtenus par le pacte de responsabilité, et non plus 40.000 à 42.000, selon un nouveau projet d'accord soumis ce vendredi 19 décembre à l'avis des syndicats.
Le texte a été ouvert à la signature des organisations syndicales qui "ont jusqu'au 21 janvier 2015 pour se prononcer", a annoncé l'Association française des banques (AFB).
Ce texte prévoit que les banques commerciales "se fixent pour objectif de recruter 40.000 salariés sur la période 2015-2017", tous types de contrats confondus. Un document préparatoire remis aux syndicats en octobre tablait sur 40 à 42.000 embauches en trois ans.
On est plutôt tenté par le non.
Régis Dos Santos, président national du SNB/CFE-CGC
Les objectifs fixés vont "dans le bon sens" mais ils conduiront à une baisse globale des effectifs, les départs en retraite étant plus nombreux que les recrutements prévus, a indiqué Régis Dos Santos, président national du SNB/CFE-CGC.
"En contrepartie, on voulait des mesures fortes pour ceux qui restent, là-dessus on n'a pas été entendus, s'est plaint le responsable syndical, qui réunira ses instances début janvier avant de se prononcer. "On est plutôt tenté par le non", dit-il cependant.
L'AFB a pour sa part salué des propositions "ambitieuses" faites malgré "un contexte économique et financier difficile" et "un renforcement sans précédent des contraintes réglementaires".
Davantage de séniors et de jeunes
Le projet d'accord prévoit également de "faire progresser de 10% au moins, d'ici fin 2017, la part des seniors (+ 45 ans) dans les embauches (hors alternants)" et de maintenir "à au moins 60% la part des jeunes de moins de 30 ans" dans les recrutements.
Initié par le gouvernement, le pacte de responsabilité prévoit des négociations dans chaque branche professionnelle pour établir des contreparties en matière d'emploi aux 40 milliards d'euros de baisses de prélèvements (cotisations et impôts) accordées aux entreprises.
Le Medef et le gouvernement affichaient début décembre sept accords signés ou ouverts à signature, dont six dans les 50 plus grandes branches.
