Les véhicules à hydrogène à la traîne en France
REPLAY - Les véhicules à hydrogène peinent à faire une percée en France. Aucun modèle n'est disponible chez les concessionnaires, et aucun bonus n'est prévu à l'achat.
Alors que nos voisins, comme l'Allemagne, équipent leur territoire, l'hydrogène est complètement zappé en France. Pourtant, vous pouvez coller votre nez à la sortie du pot d’échappement : il n'en ressort que de la vapeur d'eau. Par quel miracle ? En réalité, le véhicule embarque un réservoir. Grâce à une réaction avec l'oxygène de l'air, cela crée de l'électricité qui alimente un moteur électrique.
Autre avantage : un plein d'hydrogène ne prend pas plus de temps que pour faire un plein d'essence. C'est cinq minutes grand maximum, pour environ 30 euros. Au final, on obtient 500 kilomètres d'autonomie, soit trois fois plus que pour une électrique classique.
Un complément à l'énergie électrique
Pourquoi, malgré ces avantages, l'hydrogène ne se développe-t-il pas plus en France ? Il y a d'abord le prix, encore cher. Comptez 45.000 euros pour la future Toyota hydrogène, qui sortira l'an prochain. Ensuite, la France a surtout parié sur l'électrique. L'hydrogène devrait arriver comme un complément de cette énergie.
De grosses entreprises, comme Michelin, viennent d'entrer au capital d'un fabricant français, baptisé Symbio FCell, associé au Commissariat à l'énergie atomique. Le but : développer une pile que l'on ajoute à une voiture électrique pour carrément doubler son autonomie.
Autre objectif : les véhicules d'entreprises. La Poste est sur les rangs. Des expérimentations vont êtres menées en Franche-Comté, entre Lyon et Grenoble, où cinquante Kangoo vont être équipées de ce système.
À terme, cela concernera aussi le grand public en offrant un débouché inespéré pour le véhicule électrique. Cette technologie offre la possibilité de le doper avec de l'hydrogène. Cette combinaison permet de parcourir au moins 300 kilomètres, en voyant donc s'éloigner la peur de la panne sèche.
