Le dollar se renforce, l'euro baisse un peu. Cette évolution devrait se poursuivre en 2015. Pour nos géants de l'industrie, c'est une excellente nouvelle.
Ceux qui produisent en zone euro et qui vendent en dollar, gagnent en compétitivité, et améliorent leurs marges sans rien faire. C'est le cas d'Airbus, bien sûr, mais aussi de l'industrie du luxe, du vin notamment. Pour les groupes mondialisés, il y a une formidable carte à jouer.
Pour les autres entreprises, de taille moyenne, l'impact est très moyen. Tout simplement parce que nous réalisons l'essentiel de notre commerce en zone euro. Notre premier partenaire économique, c'est l'Allemagne. Le second, c'est l'Italie. Sur ces marchés-là, il n'y a pas d'effet monnaie. En réalité, la grande gagnante d'un euro faible, c'est l'Allemagne.
Les consommateurs ne trouvent pas vraiment leur compte dans cette baisse de l'euro. En tout cas, pas dans un premier temps. Les biens de consommation qu'on achète sont souvent importés. Nous subissons donc une petite hausse sur les produits électroniques, par exemple. La baisse de l'euro n'est pas uniquement par rapport au dollar. Notre monnaie baisse aussi par rapport au yen japonais ou par rapport au yuan chinois.
C'est une baisse relative, car il y a une telle concurrence que les prix restent gelés pour l'instant.
Pour notre pouvoir d'achat, il y a quand même une bonne nouvelle : la baisse du pétrole. Mais cela ne va sans doute pas durer. On voit mal comment l'Arabie Saoudite pourrait laisser le baril à un niveau aussi bas. On tourne autour de 60 dollars, alors que Ryad a besoin d'un cours du baril aux alentours de 90 dollars pour maintenir sa paix sociale.
On sait déjà que la Banque centrale américaine va faire remonter ses taux directeurs dans les mois qui viennent. Cela risque d'avoir des conséquences concrètes chez nous, notamment sur les prêts immobiliers.
Car, en Europe, on ne va pas pouvoir faire la même chose. Dans la zone euro (et notamment en France), si les taux remontent, notre dette va devenir plus chère à rembourser. Cela risquerait de mettre notre économie par terre. Si on veut que la BCE résiste et maintienne des taux très bas pendant encore dix-huit, il faut enclencher des réformes de fond sur les retraites, les allocations chômage, le temps de travail. Surtout en France.
C'est simple : la balle est dans notre camp, ou bien la balle sera dans notre pied.
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