Les chiffres du chômage sont publiés ce mercredi, et ils seront une nouvelle fois mauvais. C'est le premier Ministre en personne qui l'a affirmé. La progression aura été quasiment ininterrompue en 2014, sur les 12 derniers mois (depuis novembre 2013), il n'aura baissé qu'une seule fois. Le nombre de demandeurs d'emploi progresse depuis mi-2008. À l'époque, il y avait 2 millions de chômeurs en métropole, aujourd'hui, ils sont 3,5 millions.
La seule chose qu'il nous faudrait pour enfin inverser la tendance, c'est la croissance. Notre chômage, c'est la conséquence de notre démographie et de notre économie. En 2012, la population active a augmenté de 220,000 personnes, à cause de l'arrivée sur le marché du travail de nombreux jeunes. Mais aussi des seniors qui retardent leur sortie à cause de la réforme des retraites. De l'autre côté, il y a la croissance 0 dans laquelle on se débat depuis plusieurs années.
Ces deux facteurs se conjuguent pour expliquer l'incroyable hausse du chômage que nous subissons sans précédent depuis la seconde guerre mondiale, même si l'économie est chaque année un peu plus productive. Chaque entreprise fait en permanence des efforts pour produire avec un peu moins de moyens de façon à ce que ça lui coûte moins cher. Ce sont des efforts d'organisation, des nouveaux matériaux, de nouvelles machines, soit ce qu'on appelle la productivité spontané. Du coup, même en croissance 0, on détruit des emplois. Pour en créer, il faut 1% de croissance.
Et l'INSEE a justement publié ses prévisions de croissance pour l'année prochaine, que l'institut estime à 1%, ce qui devrait suffire pour recréer des postes, mais ça ne suffira pas à faire baisser le chômage, justement à cause de la démographie. Pour le diminuer, il faut aussi absorber les entrées sur le marché du travail, avec de nouveaux emplois, c'est-à-dire qu'il faudrait avec une croissance entre 1% et 2%. C'est ce que l'on a connu entre 2005 et 2008, la dernière période de baisse du chômage.
Pour revenir à 2% de croissance, ce qui parait peu jouable à court terme, il faudrait que la baisse de l'euro se poursuive. La baisse du taux de change redonne de la compétitivité aux entreprises, ça leur permet de vendre plus facilement à l'étranger et ça rend les importations plus chères. La production effectuée en France, avec des emplois sur le territoire, se trouve donc favorisée. Le Pacte de compétitivité a la même logique d'encourager les entreprises à embaucher en baissant les charges sur l'emploi. Donc si en 2015, une baisse de l'euro, le pacte de compétitivité et un pétrole stabilisé au niveau bas actuel se conjuguent, l'économie française redémarrerait.
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