Le gouvernement a donné son feu vert définitif, mercredi 5 novembre, au rachat de la branche énergie d’Alstom par l’Américain GE. Les dernières tractations sont bouclées. Elles ne seront pas toutes publiques, mais Emmanuel Macron nous a personnellement assuré, lors des Assises de l’Industrie, que les intérêts de la France étaient préservés.
Concrètement, cela signifie que dans trois secteurs, considérés comme stratégiques, General Electric sera associée à des industriels français dans des entreprises qui auront leurs sièges dans l’hexagone. La première co-entreprise regroupera les réseaux de production et de distribution d’électricité dits "intelligents". C’est une pièce centrale de toute politique de transition énergétique. C’est grâce à ces technologies que l’on peut optimiser l’électricité fournie par les éoliennes ou le solaire.
La deuxième co-entreprise est dans les énergies renouvelables et hydrauliques. Ce sont des domaines où les ingénieurs d’Alstom possèdent un savoir-faire reconnu. Il y a enfin le domaine souverain : la fabrication des turbines à vapeur pour le nucléaire.
Il y a des enseignements visibles à tirer des psychodrames qui ont entouré ce dossier. D'abord, ce feuilleton a permis l’instauration d’un droit de veto élargi aux entreprises sensibles de l’énergie et des transports, sur le modèle des pratiques américaines. C’est cette arme qui a permis une intervention virile de la puissance publique dans ce dossier. Avec à la clé une amélioration des conditions de la vente. Le prix a grimpé à plus de 12 milliards d'euros. La création de 1.000 emplois a été pérennisée sous peine d'une pénalité de 50.000 euros par poste non créé, et des activités sensibles ont été préservées.
D'autres leçons restent entières. Nous avons des entreprises de calibre international qui n'ont pas la surface financière nécessaire face à une concurrence mondialisée. C’est cette faiblesse qui va conduire de nouveau l’État à prendre 20% du capital d’Alstom.
Les investisseurs étrangers sérieux connaissent parfaitement nos travers. Mais ils apprécient aussi nos forces. Siemens, qui s’est fait éjecter du dossier Alstom, n’en a pas moins installé six centres de décision à compétence mondiale en France. Le géant chinois Huawei, qui plébiscite la formation de nos ingénieurs, va en faire de même pour ses télécommunications ferroviaires.
Si nos responsables arrivent à contrôler leurs postures politiciennes, parfois caricaturales, on a les atouts qui permettront de revoir de belles usines dans l’hexagone.
- Volkswagen devient le numéro 1 mondial de l'automobile. Avec plus de 10 millions de véhicules vendus, l'Allemand détrône Toyota.
- L'Allemagne va étendre le péage poids-lourds à partir de l'été 2015. De quoi faire rêver Ségolène Royal.
13/20 à Suez Environnement. Sa filiale Sita lance une unité de production de vapeur industrielle alimenté par de la biomasse. Rien de neuf, sauf que le combustible est du bois imprégné de produits dangereux. C'est une première en France. C'est bon pour l'environnement, et moins cher que l'enfouissement.
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