L'encadrement des loyers entre en vigueur le 1er août à Paris. Cette mesure phare de la loi Duflot a permis de fixer un prix au mètre carré à ne pas dépasser selon les quartiers de la capitale. Et devrait permettre la baisse de 20% des loyers, selon le Journal du dimanche.
De 29 à 31 euros maximum au m2 dans l'est parisien (selon le nombre de pièces, la date de construction et le caractère meublé ou pas) à 36 à 38 euros/m2 dans le coeur de Paris, la loi de l'ex-ministre du Logement Cécile Duflot découpe la capitale en 80 quartiers. Et, à partir du 1er août, les propriétaires n'auront plus le droit de dépasser ces montants de référence de plus de 20%. Dès samedi prochain, "les nouveaux locataires parisiens pourront regarder de près leurs loyers et vérifier s’ils ne dépassent pas de 20% les niveaux de référence fixés par la Mairie, indique le JDD. Selon l’observatoire des loyers parisiens (Olap), 20% des loyers baisseront au fur et à mesure de leur renouvellement. Un tiers diminuera de moins de 50 euros, un tiers de 50 euros à 100 euros et un dernier tiers profitera d’une baisse supérieure à 100 euros", précise l'hebdomadaire. "Cette limitation s'appliquera lors de chaque nouveau contrat ou renouvellement de bail. Pour les derniers signés ces jours-ci, les loyers seront encadrés dans trois ans, lors de leur reconduction".
"Les logements les plus touchés seront les très petites surfaces (moins de 14m2) suivies des grandes surfaces", estime la directrice de l'observatoire Geneviève Prandi. Mais l'encadrement des loyers ne convainc pas les professionnels. Si "tous reconnaissent les abus sur les studios et les chambres de bonne", ils auraient préféré éviter d'en passer par la loi. Et "pointent du doigt les baisses de loyer importantes pour les grands appartements des beaux quartiers, habités par des locataires aisés", qui pourraient récupérer "plusieurs centaines d'euros" sur leurs loyers de 2.500 ou 3.000 euros.
Une mesure avant tout politique et démagogique
Alain Dinin, PDG de Nexity
Interrogé par le journal, le PDG de Nexity Alain Dinin voit dans l'encadrement des loyers une mesure "avant tout politique et démagogique". Il met en garde contre les effets pervers du système : "À chaque fois que le gouvernement a voulu bloquer les loyers, par exemple par la loi de 1948 ou dans les années 1970, des logements ont été abandonnés par des propriétaires qui ne les entretenaient pas. C'est ce qu'il risque de se passer à nouveau", prédit-il. Échaudés par la baisse des loyers, certains propriétaires pourraient aussi être tentés de vendre leur bien plutôt que de le louer, ce qui "profitera à des ménages qui ont les moyens d'acheter. Pas aux plus modestes", avertit le spécialiste de l'immobilier.
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