Des fabricants de compote de fruits suspectés d'organiser un cartel

Les fabricants de compote de fruits s'entendraient-ils sur leurs prix de vente ? Plusieurs entreprises du secteur "des fruits transformés en coupelles et en gourdes" sont en tout cas suspectées de "pratiques anticoncurrentielles" par l'Autorité de la concurrence, qui a indiqué avoir effectué, mardi 22 septembre, des "opérations de visite et saisie inopinées". L'instance n'a pas communiqué le nombre ni le nom des marques concernées. Selon Les Echos, il s'agirait d'Andros, Materne et St Mamet.

L'Autorité n'est encore qu'au tout début de son enquête qui peut prendre des mois, voire des années avant d'aboutir, et "ces interventions ne préjugent bien évidemment pas de la culpabilité des entreprises concernées", assure-t-elle. 

De fortes amendes

Si les sociétés concernées sont coupables, les sanctions peuvent être très lourdes. En mai dernier, 21 industriels du secteur de la volaille ont été condamnés à une amende globale de 15,2 millions d'euros pour avoir mis en place une entente sur les prix. Auparavant, ce sont 11 fabricants de produits laitiers frais qui avaient été condamnés à 192,7 millions d'euros pour la même raison. En décembre 2014, 13 acteurs des produits cosmétiques avaient écopé de près de 950 millions d'euros.

Dans l'attente de la fin de l'enquête, l'Autorité de la concurrence précise aussi que les entreprises qui décident de coopérer pourront bénéficier de mesures de clémence. Cela peut aller d'une réduction partielle de l'amende à une exonération totale. Si aucune charge n'est retenue contre les sociétés visitées et clôt l'affaire à leur bénéfice, l'Autorité "informera le public par un communiqué de presse".