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Chômage, croissance : l'Insee bien moins optimiste que le gouvernement
L'Insee table sur une légère augmentation du chômage d'ici à fin 2014 et sur une croissance moins élevée que prévu par le gouvernement.
Le ministère de l'Économie et des Finances, le 15 mars 2013 (illustration)
Crédit : AFP / FRED DUFOUR
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L'Insee a sapé les prévisions du gouvernement en annonçant ce mardi 24 juin un chômage en hausse au second trimestre 2014, ainsi qu'une croissance de 0,7% pour l'année entière, contrairement au chiffre de 1% prévu par l'exécutif.
L'Institut national de la statistique et des études économiques, dans une note intitulée "La croissance revient mais ne décolle pas", est plus pessimiste que l'exécutif, qui a bâti son budget sur une prévision de croissance de 1% cette année.
La croissance revient mais ne décolle pas.
Insee
Réaction immédiate de Bercy
Immédiatement après les annonces de l'Insee, le ministre des Finances Michel Sapin a tout de même maintenu sa prévision, contestée par la quasi totalité des économistes et par la Cour des comptes.
"L'Insee dit que la croissance est là et ça c'est nouveau", a déclaré le ministre. "L'Insee dit que la croissance ne décolle pas, notre objectif, c'est de la faire décoller, nous allons la faire décoller", a-t-il ajouté.
L'exécutif veut croire à un "choc de confiance" résultant de ses diverses mesures de soutien aux entreprises, déjà appliquées ou tout juste annoncées.
L'objectif reste un déficit à 3% du PIB
Tout écart avec la prévision de croissance est de mauvais augure pour les objectifs budgétaires de la France, qui s'est engagée à ramener son déficit à 3% du produit intérieur brut (PIB) l'an prochain, après 3,8% cette année.
L'an dernier, la France avait vu son PIB progresser de 0,4%. Sur le front de l'emploi, l'Insee prévoit que le chômage augmente de 0,1 point au 2e trimestre pour atteindre 9,8% (10,2% avec l'Outre mer), niveau auquel il se stabiliserait jusqu'à la fin de l'année.
