Cette décision ferme et définitive a certainement pris les experts du rail, mais aussi les syndicats, à contre-voix. Face à une CGT qui dénonce la "casse" de la SNCF, le gouvernement répond avec un chèque de 2,5 milliards d'investissements dans ce fameux "train du futur".
Mieux encore, il fait par la bande un petit coup de revivification de l'emblématique dossier Alstom. Les ateliers de Belfort et La Rochelle ont, en effet, un carnet d'ordre famélique. Ils sont désormais tirés d'affaire.
Reste le voyageur. Lui risque aussi d'être surpris. Car quand on connaît le quotidien des lignes régionales ou interurbaines, celui du réseau qui se déglingue de toutes parts, il devait plutôt s'attendre à ce que le gouvernement prenne à son compte une politique en faveur des trains du quotidien comme il l'avait promis.
Rien n'indique que la commande émane en fait de la direction de la SNCF. L'entreprise ferroviaire, qui doit investir 10 millions d'euros par an pour moderniser et sécuriser son réseau, 1 milliard pour former ses agents aux nouvelles technologies et rembourser les intérêts de ses 50 milliards de dettes, a certainement d'autres priorités.
D'autant que l'activité grande vitesse, qui a certes un petit coup de mieux depuis quelques mois, souffre structurellement d'une très faible rentabilité. La marge bénéficiaire des lignes à grande vitesse a, en effet, divisée par trois depuis 2015.
Est-ce un coup politique ou une vraie stratégie économique ? Si on regarde le plan strictement technique, cette cinquième génération de TGV doit offrir plus de capacité (700 passagers par rame, contre 550 aujourd'hui), un prix d'achat plus abordable (25 millions pièce, contre 30 pour la génération précédente) et, semble-t-il, des coûts de maintenance inférieurs de 25%.
Un matériel plus modulable, mois cher à entretenir et moins cher à exploiter : sur le fond, tout cela fait sens pour une entreprise qui perd 3 milliards par an. Sauf que la clientèle privilégie en priorité des trains plus confortables et qui marchent. La direction de la SNCF, elle, veut en priorité un plan de désendettement. Le contribuable ne veut pas payer toujours plus.
D'ailleurs ce n'est ni le président de la République, ni la SNCF, ni la ministre des Transports, mais Bercy qui a fait l'annonce. De là à penser que le facteur politique s'est invité, je vous invite à y penser fortement.
- La croissance allemande devrait atteindre 2,6% en 2018.
- Pas de taxe sur l'acier européen : ainsi en a décidé Donald Trump, qui préfère ouvrir un front avec la Chine avec 60 milliards de sanctions en vue et des représailles.
15/20 à Porsche. La marque de sport, qui se porte mieux que bien, va distribuer une prime de 9.656 euros à ses salariés.
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