L'Institut national de la statistique et des études économiques a publié, mardi 20 mars, le bulletin de santé de l'économie française. Résultat : la croissance plafonne. Comme si elle butait, au premier trimestre 2018, sur une sorte de plafond de verre, aux alentours de 2% annuels.
Alors que la reprise n'a cessé de s’accélérer au fil de l’année 2017, la voici qui plie légèrement. L'Insee avait prévu une croissance du PIB de 0,5% au premier trimestre. Elle indique aujourd'hui 0,4%. Cela peut sembler l'épaisseur du trait.
C'est vrai : 0,1% sur un trimestre, ce n'est pas grand-chose. C'est l'équivalent d'un jour de production, en plus ou en moins. Mais c'est une inflexion, qui nous situerait à un niveau d'activité toujours en-deçà de la moyenne de la Zone euro.
Cette inflexion s'explique principalement par un mini-choc fiscal qui intervient au premier trimestre, et qui mord sur le pouvoir d'achat des ménages. Les impôts vont augmenter de 4,5 milliards d'euros cette année rapport à 2017, nous avait déjà dit l'Insee il y a quelques semaines.
Et cette augmentation se concentre justement sur le premier trimestre, avec la double hausse du tabac et de l'essence (intervenue au 1er janvier dernier), ainsi que la hausse de la CSG, pour ceux qui n'ont pas été compensés par la baisse concomitante des charges sociales sur le salaire.
On peut espérer que le pouvoir d'achat se redresse une fois ce mini-choc fiscal encaissé. Ce sera net à partir d'octobre-novembre, sous l'effet de deux mesures puissantes, de baisses d'impôt cette fois-ci : la suppression partielle de la taxe d’habitation, qui est payée à l'automne, et la deuxième tranche de la baisse des charges salariales.
Tout cela devrait redonner et du pouvoir d'achat aux ménages, et du carburant à l'activité économique.
Côté emploi, cela donnerait un taux de chômage qui ne bougerait pas au premier semestre, après sa forte baisse de la fin de l'année dernière, à 8,9% de la population active, alors que, paradoxe, les créations d'emploi resteraient fortes, à un peu plus de 100.000 sur la première moitié de l'année en cours.
Un paradoxe qui s'explique principalement par la hausse de la population active, phénomène traditionnel. L'autre paradoxe du marché du travail français, c'est que les tensions de recrutement se multiplient dans notre pays.
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