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Et si on utilisait les abeilles pour soigner les plantes ?
Une entreprise canadienne a mis au point un système étonnant qui permet aux agriculteurs de réduire les pesticides chimique grâce à l'aide des abeilles.
Des abeilles à l'entrée d'une ruche sur l'île d'Ouessant, dans le Finistère (illustration)
Crédit : ZEPPELIN/SIPA
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Au lieu de sortir son tracteur et son pulvérisateur pour arroser son champs de pesticides chimiques, l'agriculteur va demander aux abeilles de traiter les cultures à sa place. Elles vont aller déposer sur chaque fleur de tournesol, par exemple, une minuscule goutte d'un pesticide bio.
En fait, juste à la sortie de la ruche, est installée une sorte de sas, une petite boîte blanche. À l'intérieur, il y a ce fameux produit bio. Ce sont en fait des levures qui permettent de lutter contre des champignons, des bactéries et toutes sortes de maladies qui s'attaquent aux cultures.
Chaque abeille qui sort de la ruche est obligée de passer dans le sas. Sur les poils de ses pattes vont se coller quelques microgrammes du produit. Ensuite, l'abeille part butiner. Dès qu'elle se pose sur une fleur, elle dépose en même temps de quoi protéger la culture.
L'entreprise qui a mis au point ce système, Bee Vectoring Technology, vient de terminer des essais sur un champs de tournesol pour lutter contre une moisissure qui, en général, fait de gros dégâts. Les résultats sont concluants : la moisissure, cet hiver, ne s'est pas développée.
Le bourdon, excellent pollinisateur
Le test a aussi permis de montrer que les abeilles se portaient bien. Pour ceux qui s'inquiéteraient quand même un peu, l'entreprise utilise une espèce particulière : le bourdon, car c'est un excellent butineur.
Un seul bourdon peut aller sur 3.000 fleurs chaque jour. Le bourdon ne fait pas de miel, donc vous ne risquez pas de le retrouver sur vos tartines.
