Airbus vole dans un ciel sans turbulences. Les performances financières de l'entreprise sont en hausse de 52%, et elle a dégagé 3,4 milliards de résultat en 2017. Et pourtant mercredi 7 mars va s'ouvrir à Toulouse un dossier social dont l'objectif est très clair : adapter les effectifs des différents sites de fabrication aux performances futures de la société.
Car les bons résultats financiers passés ne peuvent plus masquer la mauvaise mine de deux programmes phares d'Airbus. Le soufflet est retombé pour l'A380, et l'avion militaire A400M ne surmonte pas sa profonde crise de croissance.
L'A380 est plébiscité par les passagers, mais pas par les compagnies qui boudent ce géant des airs. La commande de vingt machines par Emirates (on ignore d'ailleurs à quel prix réel) ne suffit pas pour assurer son avenir. Ses cadences de production vont passer de trente avions par an à six en 2020.
Le diagnostic est identique pour l'A400M. Trop complexe, difficile à fabriquer, il a déjà coûté 8 milliards à l'entreprise. Lui ne sera plus fabriqué qu'au rythme de huit machines en 2020.
Ces revers n'expliquent pas tout. Il y a aussi un volet stratégique dans ce ralentissement musclé des cadences. Airbus s'achète du temps, celui qui est nécessaire à la séduction de nouveaux clients pour deux appareils qui, commercialement, volent à très basse altitude.
Les ateliers français ne seraient que marginalement concernés par la remise en cause des 3.600 postes. Pour une raison très simple : les équipes attachées au programme A380 ont déjà été versées vers la construction des A320 et A350, deux appareils qui connaissent un grand succès et dont les cadences doivent accélérer encore.
Très concrètement, ce sont deux sites allemands, ainsi que les sites de Séville (en Espagne) et de Filton (en Grande-Bretagne) dédiés à l'avion militaire, qui sont sur la sellette. Ces centres de production, qui emploient beaucoup d’intérimaires, savent depuis 2016 qu'ils seront concernés par d'éventuelles réductions d'effectifs.
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