La filière des vins et spiritueux(*) n’a jamais été aussi goûteuse : 11,9 milliards d'euros de ventes réalisées sur les marchés étrangers en 2016. C'est tout simplement l’équivalent des recettes des 118 Airbus vendus l'an passé. Et de fait, nos belles bouteilles et nos alcools fins réalisent des performances qui les mettent au deuxième rang du secteur exportateur. Juste derrière l’aéronautique, mais devant la cosmétique et les produits de beauté.
Ces résultats tout à fait exceptionnels sont à mettre pour l’essentiel crédit des alcools bruns, et plus particulièrement du cognac. Il y a la part des anges et il y a le business. Là, nos grandes maisons livrent des productions que l’on s’arrachent : +5,5% pour le nombre de bouteilles vendues, et mieux encore (+6,5%) pour les recettes. Nos producteurs ont augmenté les quantités vendues. Contrairement aux théories économiques, ils réussissent aussi à augmenter les prix.
Nos bonnes bouteilles de vin ont moins de succès. La Grande-Bretagne, notre deuxième marché, s’effondre (-10 %), essentiellement pour cause de Brexit. Les États-Unis, qui nous restent fidèles (ils absorbent le quart) de nos expirations, compensent à peine les faiblesses d'outre-Manche. Il faut donc espérer que Donald Trump ne décide pas un boycott de nos bons crus.
Car même si la Chine boit de nouveau des vins français (+12% l’an dernier), nous sommes sur cet immense marché, celui qui a le plus fort potentiel de progression, durement concurrencés par les vins chiliens, argentins ou australiens qui, eux, sont importés libres de droits de douane. À notre aussi que la nouvelle politique anti-corruption du Parti communiste Chinois qui a brutalement freiné la consommation des produits de luxe.
Nos productions, aussi réputées soient-elles, commencent à atteindre des niveaux très élevés. Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel. D'autant que les producteurs manquent de volumes de qualité disponibles. Cette rareté pèse sur les prix. C’est très bénéfique à court terme, mais cela compromet aussi le maintien de nos positions. Cela facilite la percée des vins du nouveau monde ou de nos voisins italiens et espagnols.
La stratégie pour la nouvelle génération de viticulteurs est complexe : planter plus, miser sur la rareté, favoriser l’innovation. Un peu des trois ? L’équation est complexe. Nos viticulteurs et nos grandes maisons ne devront pas se tromper.
(*) À consommer avec modération
L'Oréal étudierait la cession de Body Shop, sa marque de cosmétique éthique qu'il a achetée très récemment plus d'un milliard d'euros.
15/20 au Laboratoire d'analyse et d'architecture des systèmes du CNRS. Il a conçu Pyrène, le premier robot humanoïde au monde capable de se servir d'outils. C'est peut-être l'ouvrier de l'usine du futur. Airbus est déjà très intéressé.
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