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Les revenus des Américains n'ont jamais autant progressé qu'en 2015
ÉDITO - Pour la première fois depuis le début de la crise financière, le revenu médian des ménages américains a augmenté l'an passé.
La reprise américaine, réelle depuis plusieurs semestres aux États-Unis, se décline enfin dans les portefeuilles des classes moyennes. Notamment via de très sensibles augmentations de salaires. Le 31 décembre 2015, le revenu médian - le meilleur indicateur de la situation de la classe moyenne, car son niveau partage pile-poil la moitié de la population qui gagne plus de celle qui gagne moins - était de 50.300 euros par an. C’est une hausse spectaculaire (+5%), la plus importante enregistrée depuis 1967.
C'est l’heure du retournement de conjoncture aux États-Unis. À deux mois de la fin de son mandat, le président Obama dépose un brelan d’as sur la table d'Hillary Clinton. D'abord, le marché du travail est proche du plein emploi. Ensuite, le taux de chômage a chuté de 10,5% à 4,9%. L’activité économique, même si elle n’est pas explosive, reste largement positive et carte décisive. Enfin, ces deux facteurs se déclinent, en hausse de revenu pour les classes moyennes et les plus défavorisées.
Un joker de taille pour Hillary Clinton
Il est très significatif que les ressources de ces populations aient augmenté plus vite que celles des 20% les plus riches du pays. Cette évolution se traduit concrètement par un net recul du taux de pauvreté à l’échelle du pays. Parallèlement l’élargissement aux démunis d’une couverture sociale minimale est effective, et le litre d’essence est à 60 centimes d'euros.
Ce sont plutôt des bonnes nouvelles pour la candidate démocrate. Un bilan contraire eut été dévastateur. Maintenant, ces améliorations ne doivent pas masquer les points noirs qui perdurent. Même si 3,5 millions d’Américains sont sortis de la pauvreté, il en reste toujours 43 millions en marge de la société. Par ailleurs, plus que partout en Europe, les déséquilibres entre les régions riches et les autres s’accentuent. Enfin, toutes les ombres qui planent sur le système financier américain ne sont pas levées. Mais c’est vrai que ce redressement indéniable est un joker de taille pour madame Clinton. Elle en aura bien besoin.
Le bloc-notes
59 milliards d'euros : c'est la somme déboursée par l'allemand Bayer pour s'emparer de l'américain Monsanto. Cette fusion bouleverserait l'agriculture mondiale et le marché des semences.
La note du jour
12/20 à Seb. Le champion français et mondial du petit électroménager promet de réparer durant dix ans ses produits. Si la promesse est effective, ce serait une petite révolution.
