Le Beaujolais nouveau 2017 est "coloré, fruité"
Souvent mal considéré, le vin de Beaujeu dans le Rhône met l'accent sur la qualité pour satisfaire de nombreux clients à travers le monde.
C'est une tradition qui perdure depuis de nombreuses années. Chaque troisième
jeudi de novembre, les amateurs de vin découvrent la nouvelle cuvée de
Beaujolais nouveau. Partout dans le monde, du Japon aux États-Unis en passant
par la Chine, la Belgique et le Brésil où des bouteilles ont été acheminées, des
festivités sont programmées pour accompagner l'arrivée d'un vin qui monte en
gamme.
"On aura encore sans doute cette année une légère érosion de nos ventes mais
on n'a plus de prix cassés et on note une montée en gamme, notre stratégie
commence à payer", explique Dominique Piron, président d'InterBeaujolais, qui
regrette que certaines enseignes de la grande distribution ne jouent pas le
jeu.
Pour mettre l'accent sur la qualité, l’inter-profession prend soin de parler
des "Beaujolais nouveaux" depuis l'an dernier et non plus du Beaujolais nouveau.
"Les Japonais, qui sont notre premier client (hors de France) avec environ six
millions de bouteilles par an, veulent plus de diversité", souligne-t-il. La
"bistronomie" est aussi un secteur prisé par les vignerons. "Il y a une jeune
génération de restaurateurs qui sont preneurs car nos vins sont abordables et
faciles à assortir en cuisine", explique Dominique Piron.
Après la folie des années 80, les ventes de Beaujolais nouveau ne cessent de
reculer depuis une quinzaine d'années. En 2016, il s'est tout de même vendu 25,2
millions de bouteilles (500.000 de moins qu'en 2015). Le millésime 2017 s'annonce "coloré, fruité" après une récolte en repli d'environ 30%, les vignes
ayant souffert cette année du gel, puis de la grêle et enfin de la
sécheresse.
