SpaceX n'est pas un nom de code. C’est celui d'une jeune société créée par un entrepreneur californien très audacieux, Elon Musk. Après avoir créé Tesla, le fabricant de voitures électriques les plus sophistiquées du marché, puis construit la plus grande usine de batteries de stockage d’énergie du monde, il a décidé que le monopole des Européens dans le lancement des satellites était un fromage dans lequel il croquerait bien. Il a décidé de le faire avec gourmandise.
SpaceX propose déjà des lancements à des tarifs imbattables : 50 millions d'euros le lancement (30% moins cher qu’Ariane 5). C'est un coup de massue tarifaire qui déstabilise le marché des lanceurs de satellite, jusqu'ici largement dominé par Arianespace et les fusées européennes. Il faut donc réagir rapidement.
Privatiser Arianespace va lui permettre de rester dans la course. C’est un pari. Mais il n’y a pas d’autre solution à l’horizon. L’irruption de SpaceX a fait exploser tous les schémas existants pour les lancements civils. Économiquement d’abord. Avec l’offre low cost de l’Américain, les clients exigent désormais pour leurs satellites des fusées fiables et surtout pas chères.
Industriellement ensuite. L'usine à gaz des Européens dans laquelle chaque pays participant met son grain de sel ne peut plus être compétitive. Les fabrications sont trop éclatées ; les décisions, trop lentes ; les stratégies, pas toujours cohérentes. En confiant les clés de la salle de commande au duo Airbus-Safran, qui réalise déjà 70% du lanceur européen, il n’y aura plus qu’un seul maître de la filière.
Ces deux industriels seront seuls responsables. Depuis la conception et le choix des boulons jusqu'au lancement à partir de la base de Kourou en Guyane. Pour le prouver, le duo vient de présenter un projet séduisant : fabriquer des fusées réutilisables pour diminuer les coûts de mise sur orbite.
On retrouve dans ce dossier tous les ingrédients du bras de fer entre Airbus et Boeing. La bataille ne sera pas technologique. On est aussi fort à Toulouse qu’en Californie. Le combat s’est déplacé dans les usines.
Est-ce que nos ingénieurs sauront fabriquer et lancer leurs fusées dans les temps et à des coûts compétitifs ? Si la réponse est positive, l’avantage actuel de SpaceX, même subventionné par le gouvernement américain, sera contenu. Dans le cas contraire, un bastion stratégique européen sera enfoncé.
12/20 à nos collectivités. Malgré la crise des finances locales, les dépenses pour les feux d'artifices de l'été resteront, cette année, constantes : 700.000 euros à Paris, 5.000 dans les petites communes.
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