Les nouveaux modèles d'iPhone ont été dévoilés par Apple, mercredi 12 septembre, au Steve Jobs Theater, à Cupertino. Mais sont-ils vraiment de bonnes affaires ? Tout dépend pour qui. Pour le consommateur, ce n'est pas sûr. L'un des deux modèles présentés, le Xs Max, sera le plus cher téléphone d'Apple jamais vendu, avec un prix qui va jusqu'à 1.660 euros.
En contrepartie, le consommateur aura, outre le plaisir fugace d'avoir le dernier cri à l'oreille, un micro-processeur plus rapide, un écran à la définition plus fine, reconnaissance facile et autres gadgets. Apple poursuit en fait sa stratégie : lancer tous les ans de nouvelles versions de son smartphone, de plus en plus sophistiqués et de plus en plus cher, tout en préservant un modèle d'entrée de gamme, lui aussi de plus en plus cher.
Il y a cinq ans, on n'aurait jamais cru que cela pourrait tenir longtemps. Et pourtant, ils y sont parvenus. Au point que les derniers résultats de l'entreprise étaient sidérants : 50 milliards d'euros de chiffre d'affaires sur trois mois, avec des marges de 40%. Soit un chiffre d'affaires en progression de 17% d'une année sur l'autre, avec un prix moyen par appareil qui a bien grimpé.
80 millions d'iPhone vendus pendant les bons trimestres. Ça en fait 10 par seconde. Ou encore 400 Boeing 777 qui les acheminent en provenance de Chine, à raison de 100 tonnes d'iPhone dans la soute de chacun.
Plus d'un milliard d'appareils ont été vendus depuis son lancement, en 2007. Ça représente des bénéfices considérables, absolument sans précédent. Sur le seul dernier trimestre, c'est 10 milliards d'euros de bénéfices net d'impôt. Les bénéfice de Total pour une bonne année.
Mais qu'est-ce qu'ils font de tout cet argent ? C'est aberrant, mais ils ne savent plus quoi en faire. Apple gagne tellement d'argent qu'il n'a plus assez d'idées pour l'utiliser, pour investir, pour inventer de nouveaux produits. Du coup, ils se sont lancés dans une gigantesque opération pour transférer cette montagne de cash aux actionnaires de l'entreprise, sous deux formes.
Non seulement on reverse une partie des bénéfices à l'actionnaire sous forme de dividende, c'est-à-dire qu'au deuxième trimestre 2018, chaque actionnaire a reçu 2,34 dollars pour chaque titre qu'il détient. Mais parallèlement, l'entreprise s'est lancée dans le rachat d'action.
C'est la nouvelle mode sur la bourse, en particulier à Wall Street. L'entreprise utilise ses bénéfices faramineux pour racheter, sur le marché, ses propres actions. Cela à trois avantages.
Premièrement, le cours de l'action monte puisqu'il y a un gros acheteur, l'entreprise elle-même. Tous les autres actionnaires se trouvent donc plus riches, sans avoir déboursé un centime.
Deuxièmement, comme l'entreprise détruit les actions qu'elle rachète, après, on peut partager les bénéfices sur un plus petit nombre de titres. Le bénéfice par action augmente donc, il a fait + 40% l'année dernière pour Apple.
Troisièmement, comme tous les investisseurs anticipent ces mouvements et veulent en profiter, ils achètent l'action, ce qui fait aussi monter son cours. C'est comme ça qu'Apple a été la première entreprise à voir sa valeur dépasser les 1.000 milliards de dollars. Apple est une gigantesque machine à transformer le désir du consommateur, qu'elle sait entretenir savamment, en tas d'or pour l'actionnaire.
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