Chemise arrachée en train d'enjamber une clôture. Les images de Xavier Broseta, le DRH d'Air France, ont marqué les esprits. Trois semaines après les événements qui ont eu lieu lors du Comité central d'entreprise (CCE), il revient sur l'incident, dans les colonnes du Parisien. "À 9h30, quand le CCE commence, l'ambiance est déjà tendue. Des SMS réguliers m'informent que les manifestants s'approchent. Vers 10h15, ils sont près du siège. À ce stade, nous avons encore confiance dans le portail", explique-t-il.
Rapidement, la situation bascule. "Je reçois un SMS d'un collègue qui est dehors, dans la foule : 'Évacuez'. C'était juste avant l'intrusion". Malgré cela le secrétaire de la séance, un syndicaliste de la CGT, souhaite poursuivre les discussions. "Mais je le convaincs qu'il faut évacuer. Le président d'Air France sort puis on évacue le maximum de gens", poursuit le directeur des ressources humaines. Ensuite, "tout est confus. Le responsable de la CGT-Marseille se met devant moi, pour m'aider à fendre la foule. Tandis qu'on progresse vers la sortie, un leader FO, debout sur une table, demande dans un mégaphone, qu'on m'ouvre le passage", ajoute Xavier Broseta.
Je continue à courir, car je ne sais pas s'il y a encore des manifestants
Xavier Broseta, DRH d'Air France
Mais la situation a déjà dégénéré. "C'est la cohue. Ma veste se déchire, je la prends dans mes bras avec mes affaires. Nous sommes poursuivis. À un moment, quelqu'un m'attrape par-derrière, tire le col de ma chemise si fort qu le bouton du col lâche. On me tire fort vers l'arrière et moi je tire fort pour me dégager. Les boutons sautent, ma chemise y reste", confie-t-il.
Après avoir couru et être tombé, le DRH d'Air France arrive devant une clôture qui s'élève à 2,5 mètres de haut. "Je me dis 'putain c'est haut'. Je mets mon iPad dans ce qui reste de ma veste et le jette par-dessus la grille (...) Puis les gardes du corps me font la courte échelle. Ensuite, j'ai souvenir d'avoir dû faire un effort très violent au niveau des bras pour réussir à me hisser et enjamber la grille. Je retombe de très haut, je me fais mal à la cheville mais je continue à courir, car je ne sais pas s'il y a encore des manifestants".
À la question "que se serait-t-il passé su vous n'aviez pas réussi à franchir cette grille ?", Xavier Broseta répond : "Je ne me suis pas posé cette question. J'ai franchi la grille". Le DRH a porté plainte car "certaines formes de violence n'ont pas leur place dans une négociation". Dix-huit salariés sont concernés par des procédures de sanctions, douze pour les dégradations de matériel ou ouverture frauduleuse des portes d'accès au siège, et six pour des agressions physiques.
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