Markus Eder ne quitte jamais son sourire enfantin, qui reflète
sûrement à quel point il est heureux de la vie qu'il mène aujourd'hui. Un passé
de skieur en compétition, discipline bien trop limitée à ses yeux, puis l'arrivée
du freestyle et des victoires. Autant d'expérience et de succès qui lui ont
permis de savoir que ce n'est pas ce qui l'intéressait le plus dans sa
discipline. Épris de liberté, il lui fallait exercer "son ski" sans
se plier aux règles de la fédération. Afin d'attirer des sponsors et gagner sa
vie en réalisant et en participant à des tournages, il a fallu qu'il se fasse
une place et un nom.
En 2010, il gagne le droit de participer aux Nine Knights,
un événement mondial de ski freestyle lors duquel il termine sur le podium aux
côtés des plus grands. Il enchaîne ensuite avec une troisième place au Red Bull
Linecatcher, puis une au sein de l'équipe européenne à la Swatch Skier Cup en
2010, 2011 et 2012, ainsi qu'une victoire au World Heli Challenge. Âgé de 24 ans, il continue de faire du ski freestyle, mais s'est ajouté une carte "ski freeride" depuis quatre ans. "Mon
objectif ultime en ski freestyle était de participer aux Jeux olympiques de
Sochi (ndlr, il a terminé à la 13e place en slopestyle, une discipline consistant à réaliser des figures acrobatiques sur une piste aménagée)".
Quand le sport est devenu olympique, je me suis demandé si je souhaitais vraiment participer aux Jeux, cet univers tant opposé à la définition de mon sport", raconte-t-il, assez agacé par la rigidité de l'organisation. "Je déteste la fédération internationale de ski. Nous devons signer 33 pages de contrats dans lesquelles il est bien expliqué tout ce que nous pouvons faire ou ne pas faire". Markus considère qu'il n'est pas là pour suivre des règles, "L'expérience était super mais on est des rebelles ! C'est important que tout le monde comprenne que nous ne sommes pas faits pour ça", rajoute-t-il en riant. "Plus jeune, je ne pensais pas en arriver là. Objectivement je souhaitais être le meilleur, mais en ski de vitesse j'étais vraiment mauvais", explique-t-il avec auto-dérision.
Comme beaucoup, il n'imagine pas une vie sans skier, lui qui à 4 ans déjà apprenait son sport dans un snowpark avant de savoir lire. Dernier fait en date, le tournage du film Days Of My Youth, un projet de deux ans explorant les liens qui existent à vie entre les skieurs et leur sport. L'occasion de voir Markus Eder dans la joie comme les difficultés, repoussant sans cesse les limites. "Ma mère a dû sortir lors de la projection pour respirer un peu ! Mais mon père grimpe, fait des sauts en ski, il sait ce que je ressens. Il me dit souvent qu'il ne pourra pas me dire d'arrêter, mais me conseille de faire attention".
Mon lien avec le Red Bull Linecatcher est assez fort, cette compétition n'a rien à voir avec le reste
Markus Eder, skieur professionnel
Comme la plupart de ces skieurs présents lors du Red Bull Linecatcher, Markus Eder ne souhaite pas passer son temps à courir les compétitions. Quelques apparitions triées sur le volet lui permettent de réaliser ses rêves d'ailleurs, ses voyages vers la ligne parfaite, son envie de faire des films de ski, véritable mode de vie du jeune Italien. "Mon lien avec le Red Bull Linecatcher est assez fort. Non seulement c'est la compétition la plus cool de l'année, mais en plus c'était ma première en freeride. Lors de ma première participation, j'étais vraiment jeune".
Vous pouvez skier là où vous le souhaitez, être avec un groupe d'amis de toute nationalité avec qui vous partager la même passion
Markus Eder, skieur professionnel
Qu'est-ce qui rend cette compétition si différente des autres ? Le sentiment de liberté qui est dans toute les discussions. "Vous pouvez faire ce
que vous voulez, skier là où vous le souhaitez, être avec un groupe d'amis de
toute nationalité avec qui vous partager la même passion. Cela n'a rien à
voir avec le reste", explique-t-il avec entrain. Lors de la compétition, il a enchaîné de gros sauts, puis un backflip impressionnant (saut périlleux arrière). Un run très agressif dans lequel transpirait son passé de skieur freestyle, mais qui ne lui a malheureusement pas permis d'accéder au deuxième round lors de cette compétition. Peu importe le résultat, Markus aime plus que tout skier : "Plus tard, j'ai envie d'être un grand-père cool. De ceux qui skient à 70 ans".
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