Depuis 17 ans, Anfield vit avec Steven Gerrard. Mais au soir de ce samedi 16 mai, il y a un vide dans ce stade. Car le capitaine de Liverpool a disputé son dernier match. Si la fête aurait pu être totale, les hommes de se sont inclinés face à Crystal Palace (1-3). La légende de 34 ans, passé d'enfant prodige du club à ambassadeur vivant des Reds, s'apprête imiter l'icône glamour David Beckham en traversant l'Atlantique pour rejoindre le Los Angeles Galaxy cet été.
Avec 708 matches, l'immense milieu de terrain s'en ira en étant le troisième joueur le plus utilisé de l'équipe du Merseyside, derrière Ian Gallaghan et Jamie Carragher. Malgré une fin de carrière douloureuse, il est indéniablement celui qui aura laissé la plus grande empreinte sur le jeu de l'équipe au maillot rouge, dont il a porté le brassard douze ans durant.
Avec son club de cœur, Gerrard aura remporté tout ce qu'il est possible de gagner en club, dont la Ligue des champions en 2005 avec un but lors d'une finale épique face au grand Milan, avec le titre de meilleur joueur en prime. Tout, sauf le titre de champion national qui s'est toujours dérobé à lui. Maudit jusqu'au bout, l'authentique Scouser né à dix kilomètres d'Anfield a cru son heure venue en 2014 mais une glissade contre Chelsea à trois journées de la fin a provoqué la chute du leader et la sienne.
Le séisme de l'élimination de l'Angleterre au premier tour du Mondial brésilien peu après l'a forcé à reconnaître qu'il s'agissait des "trois pires mois de sa vie". Malgré 114 sélections, le troisième meilleur bilan anglais, il n'aura donc rien remporté en sélection, avec laquelle il a disputé trois Coupes du monde et autant de Championnats d'Europe. Tout avait pourtant idéalement commencé avec un premier but splendide en 2001, un soir de démonstration en Allemagne (5-1).
Passé peu à peu du statut d'inamovible capitaine à remplaçant cette saison, Gerrard, exposé ces derniers mois au feu des critiques en raison de son déclin, a continué de gâcher sa tournée d'adieux en se faisant exclure au bout de 38 secondes lors de son dernier match à Old Trafford en mars.
Milieu "box to box", complet du temps de sa splendeur et quand son dos l'épargnait, Gerrard, que Zinedine Zidane avait adoubé comme "meilleur joueur du monde" en 2009, laisse un héritage énorme dans ce secteur de jeu et l'empreinte d'un joueur de classe. Tour à tour ailier, récupérateur, meneur derrière l'attaquant, voire occasionnellement latéral, il a imposé partout son engagement, sa générosité, au service d'un club qu'il a toujours refusé de quitter, même quand il tanguait. Une anomalie moderne chahutée par des tentatives de Chelsea, l'Inter, le Bayern Munich ou le Real Madrid mais qui lui vaut une reconnaissance et un respect éternels.
"Steven Gerrard est certainement mon plus cher ennemi, celui qui a fait de moi un meilleur entraîneur, lui a même rendu hommage Jose Mourinho, qui a tenté trois fois de le débaucher. J'ai aussi appris avec mes meilleurs adversaires, pour les problèmes qu'ils m'ont posés en jouant contre eux". Comme il l'a lui même dit, Steven Gerrard peut donc partir "la tête haute".
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