"Je me suis rendu compte que le temps était venu pour moi d'en prendre la responsabilité politique", a déclaré Wolfgang Niersbach, à l'issue d'une audition par ses pairs au siège de la Fédération à Francfort, assurant toutefois n'avoir "rien à se reprocher". Au cœur de l'audition : le scandale de corruption supposée autour de l'obtention de l'organisation du Mondial 2006 en l'Allemagne et les 6,7 millions d'euros que la DFB aurait versé à la FIFA.
L'affaire avait été révélée par l'hebdomadaire Der Spiegel mi-octobre, qui évoquait des soupçons de caisse noire pour acheter des voix lors de la décision, prise en 2000, d'attribuer le Mondial 2006 à l'Allemagne. L'affaire a pris une nouvelle dimension mardi 3 novembre avec des perquisitions du siège de la DFB et des domiciles de Wolfgang Niersbach, de l'ancien président de la DFB Theo Zwanziger et l'ex-secrétaire général de la Fédération Horst Schmidt.
Selon Wolfgang Niersbach, les 6,7 millions d'euros ne constituaient pas un pot-de-vin visant à assurer à l'Allemagne le Mondial mais un montage avec les fonds de l'ex-patron d'Adidas, Robert Louis-Dreyfus, et l'intervention de Franz Beckenbauer pour obtenir de la FIFA une subvention de 170 millions d'euros. La FIFA a rejeté en bloc ces affirmations. Franz Beckenbauer a admis "une erreur" mais affirmé qu'il n'y avait "pas eu de voix achetées" au sein de la FIFA.
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