L'inarrêtable Guingamp se mesure au Dynamo Kiev

Entrés en septembre sur la pointe des pieds sur la scène européenne, les Guingampais n'ont aujourd'hui plus aucun complexe dans cette compétition qui a été leur bouffée d'oxygène lors d'un début de saison compliqué. Leur place en 16e de finale, ils l'ont gagnée avec panache et sans contestation possible en décembre, en s'imposant à Salonique, alors leader du championnat grec (2-1), quand un nul aurait suffit. 

Le PSG et Monaco sont notamment tombés au Roudourou

Ce mois de décembre a d'ailleurs marqué une tournant dans la saison des rouge et noir, transfigurés depuis. En championnat, les hommes de Jocelyn Gourvennec ont quasiment pris un rythme d'un candidat au titre : portés par la révélation Claudio Beauvue (11 buts marqués, autant qu'un certain Zlatan Ibrahimovic) ils ont empoché 23 points sur les 10 derniers matches, passant ainsi de la dernière à la 8e place du classement. Seul Lyon, le leader, a fait mieux (24 points). Lors de cette série, le PSG et Monaco, les deux représentants français en Ligue des champions, sont venus s'incliner au Roudourou.  

C'est une équipe plus expérimentée que la nôtre, plus forte que la nôtre sur le papier

Jocelyn Gourvennec

Pour autant, tout cela ne fait pas des Guingampais les favoris du 16e de finale face à l'illustre Dynamo Kiev, habitué de la "grande" Coupe d'Europe et vainqueur à deux reprises de la défunte Coupe des vainqueurs de Coupes (1975, 1986). "C'est une équipe plus expérimentée que la nôtre, plus forte que la nôtre sur le papier", a d'ailleurs avertit Gourvennec en conférence de presse, avant d'ajouter que "depuis le début de la saison, on est habitué à rencontrer des équipes meilleures que la nôtre". 

Créer l'exploit, Guingamp, petite ville des Côtes-d'Armor de moins de 8.000 habitants sait faire, et ce depuis des années, en championnat comme en Coupe de France, dont il est le tenant du titre. Dans son stade de Roudourou (18.250 places), qui sera à guichets fermés jeudi 19 février), il semble capable de renverser n'importe qui.

Le Dynamo n'a plus disputé de match officiel depuis deux mois

Autre élément en sa faveur pour ce match face aux Ukrainiens : le "timing" est parfait. Le Dynamo n'a plus disputé de match officiel depuis deux mois. Il pourrait manquer de rythme, malgré la douzaine de matches amicaux (6 victoires, deux nuls, une défaite) disputés principalement contre des clubs de seconde zone lors de leur stage d'un mois à Marbella de mi-janvier à mi-février.

Certes, les Ukrainiens ont survolé la phase de poules, avec cinq victoires et une défaite en six matches contre les Danois d'Aalborg, les Roumains du Steaua Bucarest et les Portugais de Rio Ave. Ils sont aussi leaders invaincus du championnat ukrainien après 14 journées, avec cinq points d'avance sur le Shakhtar Donetsk. Mais si on retrouve des joueurs connus du championnat de France, comme l'ancien Montpelliérain Younes Belhanda ou Dieumerci Mbokani et Lukman Haruna, passés par Monaco, l'effectif du Dynamo ne compte pas de stars. 

Guingamp : Lössl - Jacobsen, Angoua, Sorbon, Lévêque - Pied, Mathis, Sankharé, T. Giresse - Beauvue, Mandanne 
   
Dynamo Kiev : Shovkovsky - Vida, Danilo Silva (ou Khacheridi), Dragovic, Antunes - Rybalka, Sydorchuk, Yarmolenko, Belhanda (ou Veloso) - Lens, Kravets