EN IMAGES - FIFA : ces candidats qui s'opposent à Blatter

Un présentateur de télévision sponsorisé par un site de paris sportifs, un ex-Ballon d'Or, des grands pontes de la FIFA et un président de fédération nationale. Ils étaient cinq à briguer le poste de Sepp Blatter, qui reste le grand favori à sa propre succession à la tête de la Fédération internationale de football.

Ginola a jeté l'éponge.

Le soufflé donnait l'impression d'être déjà retombé. Après avoir annoncé à la surprise générale sa candidature à la présidence de la FIFA, "El Magnifico" faisait plus de sceptiques que d'enthousiastes. L'ancien joueur de Tottenham et Newcastle, élu meilleur joueur de Premier League en 1999, était encore loin d'avoir reçu les cinq parrainages de fédérations nationales nécessaires pour valider sa candidature.

Une plateforme de financement collaboratif avait été mise en place pour soutenir la candidature du français. Sur les 2.300.000 de livres sterling espérées, seulement 247.000 (environ 350 000€) ont été promises sur le site de la "Team Ginola" au 29 janvier, soit un peu plus de 10% de la somme escomptée. Pire, l'ancienne star du championnat d'Angleterre a été mise dans l'ombre par la candidature d'un autre footballeur de renom en la personne de Luis Figo, et a annoncé son retrait de la course à la "présidentielle" jeudi 29 janvier.

Figo, surprise et questions

À 42 ans, Figo, l'ancien milieu de terrain des "Galactiques" du Real Madrid, a lui aussi surpris le monde du football en annonçant sa candidature au même moment sur plusieurs canaux, sur CNN, son compte Twitter et sur le site de la fédération portugaise.

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Le Ballon d'Or 2000 s'est montré critique envers Sepp Blatter, qui brigue un 5e mandat à la tête de la fédération internationale : "Le football mérite mieux. Au cours des dernières semaines, des derniers mois et des dernières années, j'ai vu l'image de l'institution se dégrader nettement et je sens qu'il est temps d'inverser cette tendance" a déclaré l'ancien meneur de jeu des Merengues.

Blatter en prend pour son grade, mais s'en soucie t-il vraiment?

Le Suisse, qui aura 79 ans lors de l'élection à Zurich le 29 mai prochain, compte sur des soutiens dans les cinq autres confédérations composant la FIFA (Asie, Afrique, Amérique du Sud, Amérique du Nord-Centrale-Caraïbes et Océanie).

Blatter a pu le constater en faisant le tour de leurs délégués en marge du dernier Congrès à  Sao Paulo en juin dernier. Et le Qatargate n'est qu'une des nombreuses crises qu'il a eu à gérer à la tête de l'instance mondiale du foot. Seule l'UEFA (54 fédérations) s'oppose au président de la FIFA.

Le prince Ali et Van Praag, crédibles mais sans grandes chances

Outre d'anciennes gloires du ballon rond, les candidats issus du "sérail" de la FIFA et des fédérations nationales sont également légion.

Le prince jordanien Ali Bin Al Hussein, dit prince Ali, un des vice-présidents de la FIFA, le Français Jérôme Champagne, ex-vice secrétaire général, et Michael Van Praag, président de la Fédération néerlandaise, se sont aussi déclarés candidats.

Le prince Ali, 39 ans, et Michael Van Praag, 67 ans, remplissent tous les critères pour être candidats à cette "présidentielle". Le Batave a assuré disposer de 6 soutiens : la Belgique, la Suède, l'Écosse, la Roumanie, les Iles Féroé et, naturellement, les Pays-Bas.
Le problème est qu'ils ne bénéficient ni de l'envergure ni des réseaux de Blatter. Et qu'ils risquent de se heurter ensuite à une dispersion des voix entre leurs deux candidatures.  

Un long chemin semé d'embuches

À 56 ans, Jérôme Champagne est en retard dans la course aux voix. L'ancien diplomate avouait le 19 janvier qu'il n'avait pas encore recueilli les cinq soutiens nécessaires. A-t-il progressé depuis ? "No comment" (pas de commentaire) a répondu son entourage mercredi 28 janvier.

La FIFA a tourné le dos à l'avenir

Michael Van Praag

Jamais élection à la FIFA n'a suscité autant de vocations. Selon Van Praag, l'explication est simple : "La FIFA a perdu toute crédibilité (et) a tourné le dos à l'avenir" a t-il déclaré.

Mais tous ces prétendants rempliront-ils les critères pour faire valider leur candidature? Il faut notamment avoir joué un rôle actif dans l'administration du football, à l'échelon national ou international, pendant deux de ces cinq dernières années, et avoir (voir plus haut) cinq parrainages de fédérations membres de la Fifa (209 au total). 

Le délai de dépôt des candidatures est fixé à jeudi 29 janvier à minuit, mais "il faudra un certain temps avant que la Commission électorale ad hoc soit en mesure d'annoncer les candidats", a déjà prévenu le responsable de cet organe, Domenico Scala.