Chelsea-PSG : les Parisiens n'ont pas le droit au faux pas
PRÉSENTATION - Vainqueur 2-1 à l'aller, le Paris Saint-Germain se déplace à Chelsea pour son 8e de finale de retour de la Ligue des champions, mercredi 9 mars (20h45).
Le Paris Saint-Germain joue sa saison. Considéré il y a encore trois semaines comme le favori de cette double confrontation contre Chelsea, le club de la capitale n'est plus tout à fait dans la même situation à l'approche du coup d'envoi, mercredi 9 mars (20h45), du match retour de ces 8es de finale de Ligue des champions. C'est pourtant bien le leader de la Ligue 1 qui se trouve en ballotage favorable après sa victoire 2-1 à l'aller. Mais entre temps, la dynamique parisienne s'est nettement effritée.
À cause du but encaissé sur la pelouse du Parc des Princes, l'avantage acquis par le PSG n'est que très maigre. Un match nul lui suffit pour obtenir son billet pour les quarts de finale, certes. Mais une courte défaite 1-0 dans l'antre de Stamford Bridge sonnerait le glas, compte tenu de la règle du nombre de buts marqués à l'extérieur en cas d'égalité sur l'ensemble des deux matches. Preuve que cette courte avance est difficile à gérer, seulement 50,56% des équipes l'ayant emporté 2-1 à l'aller sont parvenues à obtenir une qualification lors des précédents matches à élimination directe en Coupe d'Europe depuis 1970.
Un milieu de terrain expérimental
Jamais vainqueur d'un match disputé sur le sol anglais, même s'il avait été le théâtre de l'exploit dantesque réalisé au même stade de la compétition en mars 2015, le PSG doit également craindre sa petite méforme du moment. Fait rare cette saison, il reste en Ligue 1 sur deux matches sans victoire dont, surtout, sa première défaite en championnat contre l'Olympique Lyonnais (2-1).
Autant de petites turbulences à conjuguer avec les problèmes physiques avec lesquels Laurent Blanc doit composer. Il va notamment devoir se passer dans l'immédiat des services de son maître à jouer Marco Verratti, victime d'une pubalgie et qui devrait débuter sur le banc. Sauf surprise, l'entraîneur cévenol va devoir aligner au milieu de terrain un trio qui n'a que très peu évolué ensemble : Pastore-Motta-Matuidi.
Le PSG joue sa crédibilité sur la scène européenne
Du côté de Chelsea, encore privé de John Terry, la rémission semble s'être achevée. Après un début de saison catastrophique sous la houlette de José Mourinho, la formation londonienne a retrouvé le goût de la victoire avec son nouveau coach Guus Hiddink. Ses joueurs n'ont d'ailleurs connu qu'une seule fois la défaite en 16 matches... et c'était justement face au PSG. Depuis cette affiche, Chelsea s'est imposé à trois reprises et a enregistré qu'un nul. Bien que les résultats ne soient pas extraordinaires, le club anglais a toutefois le mérite d'avoir confirmé son regain de forme, celui qui lui avait justement permis d'être compétitif face à Paris.
À l'image d'un Zlatan Ibrahimovic dont les observateurs attendent toujours un match référence dans un match à élimination directe de Ligue des champions, le Paris Saint-Germain va donc devoir se sublimer pour l'emporter. Il ne s'agit pas là d'une option, mais bien d'une obligation pour le club car il en va de la crédibilité du projet sportif mené par les qataris depuis 2011. Pour l'heure, le bilan européen est tout à fait positif : trois quarts de finale de suite pour un club ayant déserté la compétition depuis 2004. Si un nouvel échec en quarts pourrait être tout à fait compréhensible, une élimination prématurée dès les huitièmes serait un "désastre", dixit Marco Verratti, et aurait sans doute pour effet de remettre en cause l'avenir d'un Laurent Blanc fraîchement prolongé. Mieux vaut donc éviter le coup de Blues.
Les équipes probables
Chelsea : Courtois - Azpilicuea, Ivanovic, Cahill, Baba - Obi Mikel, Matic - Willian, Fabregas, Hazard - Costa.
Paris Saint-Germain : Trapp - Marquinhos, Silva, Luiz, Maxwell - Pastore, Motta, Matuidi - Di Maria, Ibrahimovic, Lucas (ou Cavani).
