L'agresseur présumé de Pierre-Ambroise Bosse porte plainte contre l'athlète

Dans l'affaire de l'agression de Pierre-Ambroise Bosse, la défense contre-attaque. Près d'un mois après les faits, une plainte a été déposée contre le champion du monde français du 800 mètres. Un revirement inattendu dans ce dossier qui avait suscité de nombreuses réactions indignées dans le monde du sport. "Pierre-Ambroise Bosse a éludé beaucoup de choses, il faut qu’il dise toute la vérité", lance Me Arnaud Dupin, l'avocat de l'agresseur présumé, dans le journal Sud Ouest.

Le 26 août dernier, Pierre-Ambroise Bosse fête sa médaille d'or avec quelques amis au casino de Gujan-Mestras, en Gironde. Sur le parking, une altercation éclate au milieu de la nuit. L'athlète français, sérieusement amoché, parle dans VSD "d'un passage à tabac injuste". 

L'enquête permet d'identifier rapidement l'agresseur présumé, un homme de 24 ans, mis en examen pour violences volontaires et placé sous contrôle judiciaire. "Mon client reconnaît lui avoir asséné un coup de poing mais il ne lui a jamais donné de gifle par la vitre de la voiture", assure l'avocat de la défense, en référence à la version déclinée par Pierre-Ambroise Bosse.

Nous vivons très mal cette instrumentalisation des médias

Me Arnaud Dupin, avocat de l'agresseur

"Il était sur le parking du casino avec des copains et il n’a rien demandé à personne, poursuit Me Arnaud Dupin. Il y a eu méprise lorsque Pierre-Ambroise Bosse est sorti furieux de sa voiture et a jeté violemment une canette de bière en direction de mon client qui s’est protégé avec ses bras et a été blessé au niveau d’un biceps. Nous avons produit un certificat médical et déposé une plainte à l’encontre du champion pour violences volontaires avec arme par destination. Mais aujourd’hui, on ne se préoccupe pas de celle-ci, le réquisitoire introductif du parquet ne vise qu’un seul fait : les violences commises sur Bosse."

Pour l'avocat de l'agresseur, l'athlète français "a menti". "Il n’a jamais dit qu’il avait lancé une canette et était venu au contact. Mon client n’a jamais reconnu Bosse et a voulu s’excuser auprès de lui, lors de la confrontation. Ce que le champion a refusé. Aujourd’hui, nous vivons très mal cette instrumentalisation des médias", déplore Me Arnaud Dupin, qui insiste sur le "casier judiciaire vierge" de son client, un ancien rugbyman lourdement handicapé à une jambe et donc "incapable de lui avoir donné des coups de pied au sol".

Conséquence de cette agression, Pierre-Ambroise Bosse a dû mettre un terme prématuré à sa saison. L'athlète envisage aussi de s'entraîner à l'étranger, en Australie ou en Nouvelle-Zélande, afin de retrouver un peu de tranquillité. Le combat judiciaire qui s'annonce, suite au dépôt de plainte de son agresseur, pourrait l'obliger à rester en France plus longtemps que prévu.

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