Depuis 1987 et la première édition de la Coupe du monde de rugby à XV, 28 places de demi-finalistes ont été en jeu. La Nouvelle-Zélande et la France l'ont été à six reprises, l'Australie cinq fois, l'Angleterre quatre, l'Afrique du Sud trois, le Pays de Galles deux, l'Écosse et l'Argentine une. L'Irlande n'a jamais atteint ce stade de la compétition, malgré cinq quarts de finale, en 1987, 1991, 1995, 2003 et 2011.
L'affaire se présentait pourtant bien les deux dernières fois. En 2007, le XV du Trèfle venait de remporter deux années de suite l'honorifique Triple couronne (victoires contre les trois autres nations des îles britanniques) dans le Tournoi des VI Nations, achevé chaque fois à la deuxième place avec le même nombre de points que le XV de France. Il fut pourtant éliminé dès la phase de poules avec deux défaites au compteur, face aux Bleus et aux Argentins.
Ce fut à peine mieux quatre ans plus tard, en Nouvelle-Zélande, où la bande de Brian O'Driscoll, après avoir réalisé le Grand Chelem en 2009, retrouvait les quarts de finale. Mais, alors favorite après sa victoire en poule contre l'Australie (15-6), la première contre une nation de l'hémisphère Sud depuis 1979, l'Irlande chutait contre le Pays de Galles (10-22). De quoi s'interroger sur la capacité des Irlandais à se sublimer ou à supporter la pression dans les grands rendez-vous.
Après un Tournoi 2013 achevé à la 5e place, la mission redressement est confiée au Néo-Zélandais Joe Schmidt, manager du grand Leinster champion d'Europe en 2011 et 2012. Les résultats sont quasi immédiats : victoires finales dans les Tournoi 2014 et 2015 et premier doublé depuis 1948-1949. Le XV du Trèfle passe également à quelques minutes de la première victoire de son histoire contre les All Blacks (22-24 en novembre 2013) puis bat l'Afrique du Sud (29-15) et l'Australie (26-23) en novembre 2014.
Joe Schmidt s'appuie sur des joueurs confirmés, habitués depuis des années à jouer ensemble en sélection ou dans les provinces, surtout devant, autour du capitaine Paul O'Connell, qui tirera sa révérence internationale après la Coupe du monde. En forme, la troisième ligne composée de Sean O'Brien, Jamie Heaslip et Peter O'Mahony fait figure de poison pour n'importe quelle équipe. Derrière, la paire de demis Conor Murray-Jonathan Sexton est rodée, tandis que le jeune centre Robbie Henshaw est espéré comme le nouveau Brian O'Driscoll (1.083 points en sélection).
Ces nombreux facteurs laissent à penser que l'Irlande fait figure de favorite dans la poule D, peut-être même devant la France. Mais les défaites subies à domicile le 29 août contre le Pays de Galles (10-16) puis en Angleterre une semaine plus tard (21-13) ont sonné comme un avertissement sans frais. En outre, des doutes entourent l'état de forme de Sean O'Brien, longtemps blessé cette saison, et du pilier gauche Cian Healy, qui n'a toujours pas rejoué depuis son opération du cou au printemps.
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