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La France de Mathieu Bastareaud se trouve dans la poule D avec l'Irlande, l'Italie, la Roumanie et le Canada
Crédit : AFP/P.Faith
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Le monde de l'ovalie s'apprête à vibrer durant plus de six semaines. À partir du vendredi 18 septembre et jusqu'au samedi 31 octobre, l'Angleterre (12 stades) et le Pays de Galles (1) accueillent la 8e édition de la Coupe du monde, créée par l'International Rugby Board (IRB) en 1985.
Depuis 1987, et le premier tournoi planétaire en Australie et en Nouvelle-Zélande, seules quatre nations ont soulevé le trophée William Webb Ellis : la Nouvelle-Zélande (1987 et 2011), l'Australie (1991 et 1999), l'Afrique du Sud (1995 et 2007) et l'Angleterre (2003). Ces quatre nations font cette année encore figures de favorites.
Avant de rêver au titre, le XV de la Rose devra d'abord s'extirper d'une poule A dite "de la mort", avec l'Australie et le Pays de Galles notamment. Si l'Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande semblent au-dessus du lot dans les poules B et C, la France a aussi hérité d'un groupe compliqué avec l'Irlande et l'Italie.
Coupe du monde de rugby 2015 : les quatre poules
Crédit :
Angleterre, Australie, Pays de Galles : au moins l'un de ces trois cadors passera à la trappe dès le premier tour. Saupoudrez ce mélange des Fidji, récents vainqueurs de la Coupe des Nations du Pacifique, et vous obtenez une véritable "poule de la mort". S'ils auront certainement du mal à se qualifier, les "Flying Fijians" peuvent poser des problèmes aux trois favoris et ainsi peser sur la qualification en les empêchant de glaner ici ou là un point de bonus offensif. Seule la dernière place semble promise à l'Uruguay.
Après le Tournoi des VI Nations achevé à la deuxième place, l'Angleterre semblait s'avancer plutôt conquérante vers "sa" Coupe du monde. La prestation apathique de son équipe-type en match de préparation le 22 août en France (défaite 20-25) a ébranlé ses certitudes. L'autre interrogation concerne la capacité du XV de la Rose à supporter la pression à domicile. Plus que son entrée en matière face aux Fidji le 18 septembre, son premier gros test le 26 septembre à Twickenham contre le Pays de Galles apportera une première réponse.
Les Gallois aussi joueront à domicile. Certaines rencontres - face aux Fidji et à l'Uruguay - de la Coupe du monde se dérouleront dans leur Millennium Stadium. Les demi-finalistes de la dernière édition restent sur une victoire convaincante contre l'Irlande (16-10) à Dublin. Le XV de départ, rodé depuis des années, peut battre n'importe qui. Son banc semble toutefois moins décisif que celui de l'Angleterre ou de l'Australie.
Où situer justement les Wallabies, revenus d'une crise extra-sportive qui a entraîné l'automne dernier la démission du sélectionneur Ewen McKenzie ? Au niveau d'un favori pour le titre, comme le justifie le gain d'un premier Four Nations en août ? Ou bien au rang de simple outsider ? Le choc face à l'Angleterre le 3 octobre à Twickenham pourra lever certaines interrogations.
La première
place ne devrait pas
échapper aux Springboks, mais derrière, les Samoa, l'Écosse et même
le Japon lorgnent le deuxième billet pour les quarts de finale. L'Afrique du Sud a connu un été maussade, assombri par trois défaites en
trois journées de Four Nations - dont une à domicile contre l'Argentine
(37-25) - et un climat de suspicion de
racisme. Mais l'équipe de Heyneke Meyer reste au-dessus du lot. Les Springboks vont pouvoir se roder avant d'affronter un gros au prochain tour. Ils ne pouvaient
rêver mieux, d'autant plus que de nombreux joueurs reviennent de blessures.
Derrière, les Écossais partent avec une longueur d'avance sur les Samoa et le
Japon. Si le XV du Chardon sort d'une préparation encourageante avec deux
victoires contre l'Italie, sa saison passée a été assortie d'une "cuillère
de bois" (dernière place) dans le Tournoi des VI Nations. Les Samoans, eux, arrivent avec
des arguments. Le sélectionneur Stephen Betham a construit une équipe
disciplinée et ultra physique. Les titulaires en puissance évoluent tous dans
les grands championnats, à l'image des frères Pisi et Kahn Fotuali'i à
Northampton ou encore du capitaine Ofisa Treviranus, aux London Irish.
Reste le Japon. Les rugbymen de l'archipel ont fait des quarts de finale
un objectif. L'équipe du sélectionneur Eddie Jones entend bien placer le rugby
nippon sur la carte mondiale, alors que le pays accueillera la prochaine Coupe
du monde en 2019 et qu'une franchise tokyoïte intégrera le futur Super 18 en
2016. Les matches Écosse-Japon (23 septembre à Gloucester), Samoa-Japon
(3 octobre à Milton Keynes), et Écosse-Samoa (10 octobre à Newcastle) seront déterminants.
De leur côté, les Américains de l'immense Samu Manoa (Toulon) et du
couteau-suisse des Saracens, Chris Wyles, tenteront de jouer les trouble-fête.
Leur seul objectif : surprendre comme ils l'ont déjà fait en rugby à 7.
L'accident de parcours semble impossible. Battus seulement trois fois en 47
matches depuis leur titre de 2011, les All Blacks sont les ultra-favoris face à des adversaires du calibre de
l'Argentine, des Tonga, de la Géorgie et surtout de la Namibie. L'ouverture face aux Pumas (20 septembre) devrait leur offrir une mise
en jambe de qualité. Mais en dépit de leurs aptitudes de combattants, les
Argentins, débiteurs de 20 points lors des trois derniers matches, ne semblent
pas en mesure de leur résister. Pas plus que les voisins des Tonga ou la
Georgie.
Enfin, le rendez-vous face à la Namibie pourrait déboucher sur un score
fleuve, tant l'écart semble abyssal entre les hyper-professionnels hommes en
noir et les modestes amateurs du sud de l'Afrique, qui courent encore derrière
une victoire en 15 matches de Coupe du monde. Les Namibiens, portés par le guerrier Jacques Burger (Saracens), ont enregistré le départ du sélectionneur
Danie Vermeulen, trois mois à peine avant le début du Mondial.
L'enjeu pour les Néo-Zélandais, remis dans le droit chemin par leur défaite face à l'Australie dans le Four Nations, consistera plutôt à
garder le rythme, avant les matches face à des
adversaires du top niveau mondial. Le point culminant de cette phase de groupe pourrait résider dans ce duel qui
s'annonce épique entre Argentins et Tongiens, le dimanche 4 octobre à
Leicester. Les Pumas ont certes accompli des progrès considérables depuis leur
entrée dans le Four Nations en 2012, au point de s'imposer en Afrique du Sud
en juillet, mais ils ne possèdent pas
une marge de manœuvre énorme.
Surtout, les Tonga, qui avaient créé l'une des sensations du
Mondial 2011 en battant la France, s'appuient sur des
individualités qui apportent leur dimension physique aux clubs français et
anglais (Fonua, Tonga'uiha, Vainikolo...) La confrontation face aux Pumas permettra de voir s'ils ont enfin
franchi un cap et sont capables de se hisser en quart de finale. Au passage, les Tongiens devront quand même passer l'obstacle de la
Géorgie, elle aussi composée en grande partie de joueurs évoluant en France et
en Angleterre.
Impossible de ne pas y penser : c'est sûrement au Millennium Stadium de
Cardiff le 11 octobre que se jouera le sort de cette poule aux accents très
européens, lors d'un France-Irlande qui s'annonce bouillant. Le vainqueur échappera sans doute à un quart de finale contre
le premier de la poule C, a priori la Nouvelle-Zélande.
Auparavant, il faudra que les deux cadors du groupe évitent l'accident de
parcours. Pour le XV de France, qui espère s'extirper de trois ans et demi de
marasme, il s'agira d'être vigilant d'entrée face à l'Italie le 19 septembre à
Twickenham. Les hommes de Philippe Saint-André, dont le bilan est guère reluisant (16
victoires, 2 nuls, 21 défaites depuis le dernier Mondial) se rappelleront sans
doute qu'ils ont été battus par les Azzurri à Rome en 2013.
Finaliste en 2011 face à la Nouvelle-Zélande, battu d'un rien à l'Eden
Park d'Auckland (8-7), le XV de France aimerait retrouver les joies des sommets
durant l'édition anglaise, en misant sur les deux mois de préparation
intensive et l'arrivée à maturité de sa
jeune génération. Les Bleus croient donc à une montée en puissance durant la
compétition jusqu'à l'étape importante face au XV du Trèfle.
Pour les hommes de Joe Schmidt, il s'agit d'entretenir la dynamique de
ces deux dernières années qui a vu l'Irlande s'imposer comme la puissance
majeure du continent. Les Verts n'ont jamais dépassé les quarts de finale en
Coupe du monde et cette fois, c'est leur année, promet-on. Comment en douter après deux victoires consécutives dans le Tournoi des VI Nations (2014, 2015) grâce à un jeu bien huilé, des cadres à la plénitude
de leurs moyens et un chef d'orchestre d'exception en la personne de Jonathan Sexton ?
La Squadra Azzurra parviendra-t-elle à déjouer ces pronostics ? Sa
préparation a été ponctuée par une déroute
face à l'Écosse le 29 août (48-7). Derrière son
capitaine Sergio Parisse, c'est un peu le désert. Pour la Roumanie et le Canada, il sera surtout question d'honneur. Les
deux petites nations s'affronteront le 6 octobre, sans doute pour ne pas
revenir fanny au pays. Elles s'escrimeront sans doute à mettre l'Italie sous pression pour, pourquoi pas, glaner une seconde victoire et s'adjuger une éventuelle 3e
place, synonyme de qualification directe pour la prochaine édition.
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