Un père rock star internationale et une mère icône du petit écran des années 90. Pas facile de grandir avec des parents aussi célèbres et de trouver sa place en tant que femme et artiste, et dans une communauté où l'on est ni vraiment noire, ni vraiment blanche.
Née en Californie, la jeune femme grandit dans un environnement "hippie chic" à Topanga Canyon en Californie, où elle se définit elle-même comme une "petite fille marron et grassouillette, autour d'un tas de fillettes blondes". Zoë Kravitz est l'une des seules métisses de son école. À cette époque, la fille de Lenny Kravitz et de Lisa Bonet s'identifie plus à la "culture blanche" qu'à la "culture noire" : "Je voulais m'intégrer", se souvient-elle dans une interview accordée au magazine américain Nylon. "Je ne me reconnaissais pas dans la culture noire. (...) Je n'aimais pas le hip hop. J'aimais Neil Young."
Cette culture, Zoë Kravitz apprend à la connaître, à en voir les nuances et à dépasser les clichés pour mieux l'apprécier. "J'ai grandi, j'ai écouté A Tribe Called Quest, j'ai regardé des films avec Sidney Poitier, et j'ai écouté Billie Holliday ou Nina Simone. J'ai dû me laver le cerveau moi-même", a-t-elle ajouté.
Après le divorce de ses parents, alors qu'elle n'a que 6 ans, la jeune Zoë reste quelques temps avec sa mère avant de rejoindre son père à New York. Là bas, elle poursuit son éducation à la Rudolf Steiner School de Manhattan. Une école un peu particulière, qui dispense "une pédagogie originale, humaniste, ouverte sur le monde et respectueuse de l'enfant dans toutes ses dimensions.” Après une année à l'Université Purchase de New York, où elle étudie la comédie, Zoë Kravitz se consacre dès 2007 à sa carrière professionnelle.
La jeune débutante joue dans plusieurs films indépendants auprès d'acteurs confirmés tels que Catherine Zeta-Jones, Jodie Foster, Hilary Swank ou Pierce Brosnan. Certains d'entre eux sont sélectionnés dans les plus grands festivals de cinéma du monde (Sundance, le festival international de Berlin ou le Tribeca Film Festival). C'est le cas de Yelling To The Sky en 2011. La comédienne y tient pour la première fois le premier rôle.
Zoë Kravitz multiplie les projets mais choisit toujours ses personnages avec une extrême attention, comme le confirme l'un de ses amis à Nylon : "Elle choisit des rôles où les femmes sont fortes et elle a vraiment envie de changer la norme dans l'industrie. Les industries musicale, cinématographique et digitale doivent être brisées avec le marteau d'une femme. Je pense qu'elle fait des choix conscients pour ne pas faire partie de ces choses qui nous ramènent en arrière."
À partir de 2011, Zoë Kravitz fait son entrée dans la cour des blockbusters hollywoodiens. Elle incarne une mutante dans le prequel de la franchise Marvel, X Men : First Class, joue avec Will Smith dans After Earth en 2013 et avec Shailene Woodley dans la saga adolescente Divergent, l'année suivante.
J'étais foutue. (...) J'essayais juste de perdre plus de poids pour le film
Zoë Kravitz
La jeune comédienne n'oublie pourtant pas la scène indépendante et s'illustre en 2014 dans The Road Within. Un film touchant dans lequel elle donne la réplique à Robert Sheehan (de la série britannique Misfits) et Dev Patel (Skins, Slumdog Millionaire).
En acceptant le rôle de Marie, une jeune fille anorexique, Zoë Kravitz n'était pas sûre de pouvoir gérer ses vieux démons. L'actrice a en effet confié au magazine Complex avoir souffert d'anorexie et de boulimie depuis ses 16 ou 17 ans. "Ma mère est la plus belle femme du monde et mon père est sorti avec tout un tas de top-model", explique la jeune femme de 26 ans. "J'avais dû mal à m'aimer. (...) Je crois que c'était en partie dû au fait de devenir une femme et d'être entourée par la célébrité. Je me sentais sous pression", a-t-elle précisé dans le magazine Nylon.
Ses troubles de l'alimentation ont réapparus avec le tournage de The Road Within : "J'étais foutue. (...) J'essayais juste de perdre plus de poids pour le film mais je n'arrivais pas à voir que j'en avais assez perdu. C'était flippant."
Selon ses propres dires, et après avoir frôlé les 40 kilos, Zoë Kravitz finit par guérir de sa maladie le soir du réveillon 2014, comme si un esprit était venu lui souffler à l'oreille qu'il était temps de s'aimer.
Mais il n'y a pas que la comédie qui intéresse cette jeune femme. Après avoir fait partie du groupe de rock indépendant Elevator Fight, Zoë Kravitz fonde LOLAWOLF, son deuxième groupe, pendant le tournage de The Road Within. Le trio sort son premier album, Calm Down, en octobre 2014 : une électro-pop indée, rythmée par des sons hip-hop et R'n'B, directement inspirés des années 90.
Lucide, Zoë Kravitz sait aussi que la célébrité de ses parents l'a aidée à percer dans ce métier : "Ça a vraiment été facile pour moi d'avoir un agent (...), raconte-t-elle à Complex. Et je ne sais pas, peut-être que ce n'est pas parce qu'ils pensaient que j'avais du talent - je n'étais pas la fille la plus talentueuse du monde quand j'avais 15 ans. C'était parce que mes parents étaient célèbres."
Mais ses concerts à travers les États-Unis ou ses rôles dans des films comme Mad Max, Zoë Kravitz ne les doit pas à Lenny Kravitz ou à Lisa Bonet. Elle les doit à son talent incontestable.
Tous les jours, pendant les vacances, retrouvez l'une des 40 Filles à suivre. Une série de portraits de jeunes artistes, blogueuses, journalistes ou mannequins engagées et qui nous inspirent.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte