Huit sociétés sur dix payent moins les femmes que les hommes au Royaume Uni. Jeudi 5 avril, le gouvernement a publié une enquête sur les différences salariales, son but étant d'imposer une transparence totale sur le sexisme persistant en entreprise.
Les sociétés comprenant plus de 250 salariés avaient jusqu'à minuit ce mercredi pour faire part des différences de salaires existantes chez eux. Plus de 10.000 entreprises ont répondu à l'appel. Leur main était tout de même forcée, le gouvernement ayant annoncé que les sociétés n'exposant pas leurs salaires s'exposaient à des poursuites judiciaires. La ministre de l'Intérieur Amber Rudd a appuyé sur le fait que "les organisations qui refusent de publier leurs écarts de salaire n'ont absolument aucune excuse".
92% de ces sociétés admettent avoir un écart salarial en fonction du sexe de l'employé(e). 78% des entreprises privilégient les salaires des hommes et seulement 14% renflouent majoritairement ceux des femmes comme le souligne l'AFP.
Les sociétés avec le plus mauvais score en égalité salariale ont senti l'obligation de se justifier, comme notamment Ryanair. Les femmes de son entreprises sont en moyenne payées 71,8% de moins que leurs pairs. La compagnie aérienne a expliqué que les calculs sont faussés, ces derniers mélangeant l'intégralité des salaires de l'entreprise sans prendre en compte les catégories de postes, et soulevant le fait que les pilotes, extrêmement bien payés, sont majoritairement masculins.
D'autres sociétés, notamment dans le secteur banquaire, marquent de lourdes différences de salaires, comme chez Barclays International ou encore chez Goldman Sachs.
Les écarts de salaires sont les symptômes d'un problème plus large, celui de la sous-représentation des femmes dans le monde des affaires.
Theresa May, Première ministre du Royaume-Uni
Cette constatation est décriée par la première ministre Theresa May, qui déclare que "les écarts de salaires sont les symptômes d'un problème plus large, celui de la sous-représentation des femmes dans le monde des affaires". Cette dernière a rajouté dans une tribune publiée mercredi dans le Daily Telegraph que cette différence salariale entre les sexes est une "injustice brûlante à abattre au plus vite".
Cette volonté de transparence du gouvernement est tout de même contestée sur plusieurs points. Le calcul ne tient effectivement pas compte de l'ancienneté ou du type de poste occupé. Les types de contrat ne sont pas différenciés non plus, mettant dans le même panier les contrats à temps plein ou à temps partiel.
Des retombées positives sont tout de même en marche : certaines sociétés se sont déjà engagées à réduire ces différences salariales. C'est notamment le cas du quotidien The Guardian, qui a lui-même critiqué les écarts de 12,1% en faveur des hommes dans son entreprise. Le journal a déclaré qu'il a allait régler ce problème au plus vite.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte