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Des pages Facebook pour éviter les contrôleurs dans les transports en commun
La mairie de Nice a condamné ce matin la création d'une page Facebook pour éviter les contrôleurs dans le tramway, une tendance qui s'étend aux autres régions.
Des groupes Facebook se créent pour signaler la présence de contrôleurs dans les transports en commun.
Crédit : Facebook
La solidarité, c'est ce qui a motivé des Niçois à créer un groupe Facebook afin d'alerter la présence de contrôleurs dans les bus et les tram. C'est même le nom de leur groupe, "Solidarité aux sans-tickets". Le principe : envoyer un message sur la page du groupe avec son smartphone, avec la ligne et la direction à laquelle les usagers ont croisé des contrôleurs.
Les usagers postent en direct sur le groupe depuis leur smartphone pour prévenir les autres membres.
Crédit : Facebook
La mairie de Nice voit là une porte ouverte à la fraude aux transports en commun. Mais pour les créateurs du groupe, c'est surtout une question d'entraide : "Le but n'est pas de vous permettre de frauder !", peut-on lire dans la description de la page. "Nous souhaitons simplement vous permettre de choisir entre une dépense de 1,50€ pour un ticket en règle ou une dépense de 32€ à 86€ pour une situation irrégulière."
La description du groupe Facebook "Tram et Bus / Nice / Solidarité aux Sans-Tickets" dit ne pas cautionner la fraude aux transports.
Crédit : Facebook
Les tickets de tram et de bus étant valables pendant une heure à Nice, les usagers sont aussi invités à donner leurs billets poinçonnés à ceux qui n'en auraient pas, afin de "rendre service". Le groupe niçois avait au départ été créé afin d'encourager cette pratique, notamment suite à l'augmentation du prix du ticket de 0,50cts l'année dernière.
Des groupes pour beaucoup de métropoles, mais au succès relatif
Des pages similaires ont été créées pour beaucoup de métropoles françaises. Alors que le groupe de Nice compte presque 1.800 membres à la publication de cet article, la plupart des autres pages sont suivies par moins d'un millier de personnes. Le groupe bordelais, par exemple, ne compte que 136 membres, et le groupe parisien un peu moins de 350. Cependant, celui du Havre compte plus de 7.000 mentions "J'aime", et les groupes les plus actifs reçoivent plusieurs messages par heure.
Pour toute réponse, la mairie de Nice a décidé en 2013 d'augmenter le nombre de contrôles sur ses lignes, et y a associé la police municipale. Résultat : 84% de contraventions en plus ont été dressées cette année-là. Pas sûr, donc, que ces groupes Facebook fassent vraiment du tort à l'économie de la ville.
