Attentat à Nice : Twitter félicité pour avoir supprimé les comptes faisant l'apologie du terrorisme

Sur les réseaux sociaux, la lutte contre les contenus illicites s'organise peu à peu. Le groupe privé Counter Extremism Project, qui lutte contre l’extrémisme en ligne, félicite Twitter, qui se serait montré plus efficace que jamais pour éradiquer les messages appelant à la violence, au radicalisme ou faisant l'apologie du terrorisme. 

"Twitter a réagi avec une rapidité que nous n'avions pas constatée auparavant pour effacer en quelques minutes les tweets favorables à l'attaque", a ainsi souligné le groupe. Au lendemain de l'attentat perpétré à Nice qui a coûté la vie à 84 personnes, Twitter, à l'instar de Facebook ou de Périscope, a été un terrain de recueillement, d'entraide, mais également de messages haineux et de célébration de l'attaque. 

Counter Extremism Project fait état d'une cinquantaine de comptes Twitter qui auraient diffusé des messages d'appel à la violence ou d'exultation à l'annonce de cette nouvelle attaque, revendiquée depuis par Daesh. "Nous condamnons l'usage de Twitter pour promouvoir le terrorisme. Le règlement de Twitter affirme clairement que ce type de comportement, ou n'importe quelle forme de violence, n'est pas permise dans nos services", a réagi un porte-parole du réseau social. Une opération de suppression de comptes et une fermeté accrues s'en sont suivies. Les récentes déclarations ne disent pas combien de comptes ont été supprimés depuis l'attaque de Nice mais Twitter affirme avoir éradiqué "plus de 125.000 comptes faisant l'apologie du terrorisme" depuis "mi-2015". 

Cette vigilance numérique gagne en efficacité au fil des événements tragiques qui ont notamment frappé, ces derniers mois, la France, la Belgique, la Turquie ou les États-Unis. Pour l'heure, Facebook et Google testeraient "un système de modération automatique", selon BFMTV, afin de rendre plus efficace la censure des comptes à caractère haineux. La solidarité domine toutefois sur les fils d'actualité. Comme le 13 novembre et le 14 juillet, où le hashtag #portesouvertes a permis à des victimes de se réfugier chez des particuliers.