Réforme des aides à la presse : Fleur Pellerin veut favoriser l'information générale

REPLAY - La ministre de la Culture et de la Communication veut réduire les aides publiques à la presse de loisir en faveur de la presse d'information générale et politique.

Philippe Robuchon

Crédit : Elodie Grégoire

Fleur Pellerin a présenté cette semaine la réforme du système d'aide publique à la presse écrite. La ministre de la Culture et de la Communication souhaite en effet réduire les subventions octroyées par l'État à la presse de loisirs et de divertissement pour en donner davantage à la presse d'information générale et politique. Rappelons que ces aides financières ont été estimées à plus de 820 millions en 2014.

À travers cette réforme, Fleur Pellerin ne porte-t-elle pas le coup de grâce à la presse écrite ?

Christophe Alix est plus ou moins en accord avec les principes de cette nouvelle réforme des aides à la presse. Il estime que ces subventions publiques ont beaucoup augmenté ces dernières années, notamment après le plan de Nicolas Sarkozy lors de ses assises de la presse. Selon lui, près de 100 millions sur les 820 millions d'euros pourraient être économisés grâce à cette réforme. L'État pourra ensuite les allouer à la facilitation de la transition numérique des journaux.

Il faut en fait dégager quelques priorités avec un gâteau qui lui a déjà beaucoup grossi, mais qui ne va plus grossir dans les années qui viennent.

Christophe Alix, journaliste à Libération

Antoine Berton n'approuve pas, quant à lui, cette réforme des aides à la presse de la ministre de la Culture et de la Communication. Il est particulièrement opposé aux économies à faire sur les tarifs postaux en faveur de la presse d'information générale et politique. Le directeur de la rédaction du Chasseur Français estime aussi qu'il faut trouver un juste équilibre entre les titres et le partage des aides de l'État car les deux sortes de presse sont égales.

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