VIDÉO - "On n'est pas couché" : BHL se rappelle de Mossoul

Réalisateur de "La bataille de Mossoul", Bernard-Henri Lévy rapporte son expérience du tournage en Irak.

En Irak, où l'organisation État islamique impose toujours son joug aux civils, Bernard-Henri Lévy s'est rendu pour suivre la libération d'une partie de la ville de Mossoul dans le cadre de son film La bataille de Mossoul.

Le philosophe revient dans un premier temps sur sa voix, qu'il a utilisé pour le commentaire de son film, mais qui semble peu appréciée par les observateurs de l'œuvre. "La voix, pour un écrivain, c'est très très important", explique-t-il. "C'est moi qui l'ai fait ce film, c'est moi qui l'ai signé", répond-il à ces critiques, ajoutant vouloir "respirer, souffler, narrer" le film malgré sa voix.

Bernard-Henri Lévy évoque aussi l'état de la ville de Mossoul, dont "une grosse moitié, la partie à l'est du Tigre, a été libérée." "C'est celle que nous avons filmée, ce sont les batailles dans lesquelles nous avons été incorporés", dit-il, ajoutant que "depuis quelques jours, une deuxième bataille a commencé, à l'ouest du Tigre, qui sera peut-être la partie la plus difficile".

Les différends étaient réglés par les tribunaux islamiques

Bernard Henri-Lévy à propos de la ville de Mossoul

De son expérience sur le terrain, le cinéaste se rappelle la charia appliquée aux habitants de Mossoul : "Les différends étaient réglés par les tribunaux islamiques, la vie quotidienne était modelée par la charia. On n'avait pas le droit de chanter, de faire de la musique, d'être glabre", explique-t-il, se rappelant l'anecdote poignante d'une petite fille qui rapportait que son père avait interdiction de fumer.

Interrogé sur de possibles exactions commises lors de l'arrivée des forces irakiennes dans la ville, Bernard-Henri Lévy dit qu'il "ne faut pas toujours désespérer du genre humain", détaillant ne pas avoir "été témoin de règlements de comptes des chiites vis-à-vis des sunnites".

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