Marc-Olivier Fogiel a remis au goût du jour le Divan, la célèbre émission d'Henri Chapier. La première a été diffusée mardi 4 février à 23h05 sur France 3. Le premier invité était Fabrice Luchini, qui a joué le jeu de la confession. Morceaux choisis.
"Est-ce que je vais bien ? Je ne vais pas vous dire que je m'éclate. Je ne suis pas dans un état d'éblouissement orgasmique mais je ne vais pas mal, a confié l'acteur à Marc-olivier Fogiel. Je suis sur un divan depuis 39 ans mais comme Woody Allen : 'Ça va un peu mieux'. J'ai fait 5 ans de psychothérapie, 25 ans de divan puis j'ai repris la psychothérapie."
La plus grande phobie de Luchini était le poison.L'acteur avait peur que l'on mette une substance mortelle dans son verre comme il l'explique sur le divan : "Dans les années 70, j'avais une angoisse qui s'est transformée en phobie handicapante, des phobies empoisonnantes, du poison que l'on pouvait me mettre dans le verre."
"Comme quelqu'un qui a une structure pas très stable, je voyais dans le couple une menace à l'autonomie. Maintenant je ne dirais plus les mêmes choses. Pendant longtemps, j'ai été en couple qui en était un mais qui n'avait pas une forme de couple traditionnelle. J'avais peur que la femme remplace la mère. Je voulais rester fidèle à la seule femme fondamentale de ma vie qui était ma maman."
Sa mère est morte en 2008 et ce décès a changé beaucoup de chose dans la vie du comédien. Il est actuellement en couple. "Avec l'âge, des choses se révèlent en vous-même. La femme est toute puissante, c'est vraiment ce que je pense. Pour l'éternité, c'est à la femme d'incarner ce qui est essentiel, c'est-à-dire l'aptitude à la vie."
"J'ai toujours eu peur de la libido. Cela m'a toujours paniqué. J'ai été un très grand tracassé du périnée. Pour moi l'éternel féminin a été une source d'obsession. J'ai énormément pratiqué la prostitution. Pour moi le sexe féminin était infini de perspectives. Je trouvais ça fascinant les dessous, les cheveux féminins, le corps des femmes."
Depuis Fabrice Luchini explique que la libido n'est plus essentiel à sa vie. "Je pense que c'est un symptôme de l'époque de donner au sexe une valeur fondatrice. Il y a des milliers de choses qui lient les gens entre eux, autre que la libido. Moins on se comprend, plus on se saute dessus, car il y a quelque chose d'organique, d'animal. Quand on commence à considérer l'autre comme un être, la libido prend des proportions moins grandes."
"Ce que j'ai de plus cher, c'est ma fille, Emma. C'est un miracle une fille, surtout celle-là qui m'a fait tourner au mois de septembre. Qu'est-ce qu'elle est mignonne ! On ne va pas se mettre à faire de l'émotion, si ? Demande-t-il les larmes aux yeux à Marc-Olivier Fogiel. Ce n'est pas tellement heureux d'avoir un père comme moi mais elle a l'air de me prendre tel que je suis. Je n'ai pas été un bon père. Quand on a été un très bon fils, c'est difficile d'être un bon père. Je n'ai pas été bon, c'est incontestable."
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