Parlons un peu rugby. Ce n'est pas que je snobe ce sport, c'est que je vis dans un environnement géographico-familial qui se prête davantage aux rencontres de handball, de badminton ou aux spectacles d'équitation, incontournables pour tout amoureux des chevaux. À ce propos, on ne saurait trop conseiller de revoir le doc de la chaîne Histoire qui rappelle ce temps pas-si-lointain (1880) où 80.000 chevaux se croisaient chaque jour dans les rues de Paris.
Mais laissons-là les "canassons" pour en revenir à nos moutons, c'est à dire aux rugbymen ! Ma connaissance du secteur se résume en fait à ma très grande tendresse pour Christian Califano, avec qui j'ai fait Pékin Express en binôme, et dont je conserve dans la rétine la vision des oreilles en chou-fleur, martyrisées par trop de coups ! Si je suis avec passion cette coupe du monde, c'est en fait uniquement (outre les commentaires de Christian) pour les résultats. Ceux des Bleus certes. Ceux d'audience surtout. À chaque but marqué, je me mets dans la peau des dirigeants de Canal + et surtout de TF1 qui regardent les matches avec une ardeur anxieuse pas seulement due à l'amour du beau jeu.
Quand on pense qu'un match de premier tour sans la France attire et atteint déjà 6.000.000 de fanas, et que le match France-Irlande diffusé à 17h35 dimanche a lui été suivi par 11.000.000 de personnes, on imagine les "patrons de la pub" en train d'acheter une réserve de "cierges de prières" pour que la France batte dimanche prochain les All Blacks, après la "déculottée" d'hier. Enfin, déculottée-déconvenue sur le terrain seulement. Devant le poste rien à dire ni à redire : la rencontre a fait, comme on dit, "un carton". Ni carton rouge ni carton jaune. Juste un carton : 53% du public-télé global était sur TF1 soit un record d'audience, et pour cette coupe, et pour 2015 ! Le vertige est plus grand encore si on entre dans le détail : 79% des hommes de 15 à 24 ans étaient devant le poste, 71% des moins de 50 ans, mais aussi 47% des femmes et 56% des 11-14 ans. Sans oublier le pic à 13.100.000 curieux en fin de match.
Avec, dans le lot, des téléspectateurs qui, comme moi, se contentent du score, et constatent que gagner dimanche prochain sera sûrement aussi difficile que de gravir l'Annapurna à cloche pieds et à reculons. L'audience, elle, sera assurée : pourquoi pas 13.000.000 de fanas et au delà, avec un pic à 15 millions. Mais, rappelons-le, ce n'est qu'en quart comme en demi-finale que le spot de 30" de pub "vaudra" 200.000 euros, et en finale qu'il atteindra les 250.000 ! C'est dire si le champagne n'est pas encore débouché. Et on va vite voir si, d'une façon ou d'une autre, "la coupe est pleine" !
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