Amaury Leveaux : "Certains d'entre nous ne crachent pas sur un petit rail" de cocaïne

Des rails de cocaïne, des nageurs qui ont le "melon" et une Fédération de "dinosaures" : le quadruple médaillé olympique Amaury Leveaux, aujourd'hui retraité, dresse un portrait au vitriol du monde de la natation dans son autobiographie à paraître mercredi 22 avril. 

Dans Sexe, drogue et natation aux éditions Fayard, Amaury Leveaux affirme que de la cocaïne est consommée en équipe de France, tout en ne manquant pas d'allumer tout ce qui bouge dans ce monde tout récemment starifié.

La cocaïne pour se distraire et nager plus vite

"Certains d'entre nous ne crachent pas sur un petit rail de temps en temps. Pour d'autres, c'est carrément une autoroute couverte de poudre blanche sur laquelle ils glissent à vitesse grand C, comme Cocaïne", écrit-il. Il assure que cette drogue, qu'il a lui-même essayée à quelques reprises, est consommée à la fois dans un cadre festif et comme "produit dopant" car "euphorisant", rapporte l'AFP.

Les amateurs de natation (...) seraient étonnés de découvrir tout ce qui se passe en coulisses

Amaury Leveaux

"Les amateurs de natation (...) seraient étonnés de découvrir tout ce qui se passe en coulisses", poursuit-il. Et de décrire un "beau gosse de l'équipe de France, chouchou du grand public" en train de "sniffer un rail de coke entre (les) seins" d'une attachée de presse lors d'une soirée aux jeux Olympiques de Londres en 2012.

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Leveaux ne s'arrête pas en si bon chemin et égratigne par ailleurs les membres du Cercle des nageurs de Marseille - Fabien Gilot, Frédérick Bousquet, Florent Manaudou ou Camille Lacourt -, le club qui fournit le plus de champions actuellement à la natation tricolore. Pour l'ancien nageur devenu consultant, ils font "les beaux avec un melon gros comme ça". 

J'en ai marre de lire des livres de souvenirs gnangnan

Amaury Leveaux

L'institution fédérale n'échappe pas non plus à la plume acerbe du multi-médaillé olympique. Elle serait composée de "dinosaures" qui veulent "profiter du système", "écumer les bons restos, siffler de grands vins". L'ex-nageur de 29 ans, qui a pris sa retraite en 2013, assure avoir voulu raconter "l'envers du décor". Il ne s'en ai pas privé d'après les bonnes feuilles sorties quelques jours avant la parution en librairie. 
 
"J'en ai marre de lire des livres de souvenirs gnangnan et des autobiographies à l'eau de rose", écrit le natif de Belfort, qui était un champion fantasque et talentueux, jamais adepte de la langue de bois. Leveaux, qui n'a jamais brillé par son sérieux à l'entraînement, revient sur ses écarts ("Le rosé, mon péché mignon"). Et consacre un chapitre à son amour "platonique" pour Laure Manaudou, qui occupe "une place à part dans (son)  cœur". 

Lorsqu'il aborde le dopage, le livre est souvent allusif, dans un souci manifeste de ne pas donner prise à d'éventuelles poursuites. Quadruple médaillé olympique (2008 et 2012), Leveaux est détenteur du record du monde du 100 m nage libre en petit bassin depuis 2008 (44.94). En individuel, sa plus belle performance reste sa médaille d'argent sur 50 m libre aux JO de Pékin.