Au gré des prédictions des analystes et des fuites orchestrées par les fournisseurs d'Apple, ce qui n'était à l'origine qu'une rumeur s'est peu à peu mué en ligne de force. L'iPhone qui sera dévoilé au début du mois de septembre devrait seulement être pourvu d'améliorations à la marge et ne devrait pas provoquer de révolution. Il faudra patienter pour cela jusqu'à 2017, pour le dixième anniversaire de la sortie du premier modèle du smartphone iconique.
Pour marquer le coup, le groupe informatique américain serait déterminé à frapper fort. Et plutôt trois fois qu'une puisqu'il prévoirait non pas deux, mais trois iPhone pour ce millésime, croit savoir le journal japonais Nikkei Asian Review, qui avait déjà annoncé la déclinaison de l'iPhone en deux modèles de 4,7 et 5,5 pouces en 2014.
Chahuté sur les marchés financiers pour le manque de nouveautés apportées à la dernière génération d'iPhone, Apple s'inspirerait ainsi de la stratégie à succès de son rival sud-coréen pour reprendre pied sur le terrain de l'innovation en proposant une gamme similaire à celle des deux dernières générations de Galaxy S de Samsung : deux modèles habituels de 4,7 et 5,5 pouces, complétés par un autre appareil à l'écran de 5,5 pouces (voire un peu plus) aux bords incurvés.
Une spécificité tout sauf gadget qui a notamment permis à Samsung d'introduire de nouvelles interactions à son Galaxy S7 Edge, de lui faire économiser de l'énergie et de renforcer la profondeur de l'image de son écran, tout en lui dessinant une silhouette imparable. Mais pour équiper l'iPhone d'un tel écran courbé, Apple doit sonner le glas de la technologie LCD qui équipe ses iPhone et passer à la diode électroluminescente organique (OLED) et solliciter Samsung Display, qui exerce quasiment un monopole sur les écrans OLED pour smartphones.
Les analystes estimaient jusqu'à présent qu'Apple envisageait le passage de l'iPhone à l'OLED pour 2018. Les difficultés rencontrées par son produit phare sur un marché saturé auraient convaincu le groupe d'accélérer son calendrier. Selon le quotidien économique japonais, Samsung Display aurait investi pas moins de 6,8 milliards de dollars cette année dans ses chaînes de production d'écrans OLED pour fournir Apple dès l'an prochain. La marque à la pomme laisserait à ses autres fournisseurs comme LG Display, Japan Display ou Sharp, la production des dalles des modèles de 4,7 et 5,5 pouces classiques. Selon Digitimes Research, ces derniers ne commenceront seulement à fournir des écrans OLED dans des volumes importants à partir de 2019.
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