Transposer un jeu à l'écran, c'est toujours délicat. Les déceptions de Lara Croft, Prince of Persia et plus récemment Hitman sont là pour le rappeler. Pour éviter de voir ses franchises phares massacrées sur grand écran, Ubisoft a prévu d'adopter une stratégie inhabituelle. Au lieu de vendre les droits de ses jeux phares, l'entreprise veut les développer en interne, en recrutant elle-même les réalisateurs et les acteurs. Pour cela, Ubisoft a créé Ubisoft Motion Pictures, avec à sa tête Julien Barronet, un ancien d'EuropaCorp, le studio de Luc Besson. Dans un entretien à Premiere.fr, le PDG a dévoilé 4 principes que sa structure compte appliquer pour transformer des jeux emblématiques en films à succès.
Pour les franchises avec un personnage principal fort, l'acteur devrait être recruté en tout premier lieu. C'était le cas pour Assassin's Creed : Michael Fassbender a été choisi au tout début du projet. L'idée, c'est de l'associer à tous les choix créatifs. Un vrai plus pour des acteurs exigeants comme Michael Fassbender, ou Tom Hardy - qui a été recruté pour incarner Sam Fisher de Splinter Cell. Pour les jeux où les personnages sont moins iconiques, comme Ghost Recon ou Watch Dogs, Ubisoft veut d'abord trouver une idée scénaristique originale.
Le problème des adaptations, c'est que les gamers ont du mal à y retrouver ce qui faisait l'identité du jeu. Ubisoft promet de respecter les valeurs du titre. Ainsi, le fameux "saut de la foi" présent dans Assassin's Creed sera présent à l'écran d'une manière où d'une autre. "Il faut que ça soit fait d'une telle façon qu'il soit crédible et innovant", balaie le PDG du "studio" d'Ubisoft. Si le scénario et les personnages doivent être cinématographiques, les codes du jeu doivent être transposés à l'écran.
Les fans de jeux et les amateurs de blockbusters iront probablement voir Assassin's Creed au cinéma. C'est un troisième public, plus exigeant, qu'Ubisoft veut séduire : une population "qui aime les films indépendants", explique le PDG d'Ubisoft Motion Pictures. Le choix de Michael Fassbender, capable de passer de X-Men à Twelve Years a Slave, s'inscrit dans cette stratégie. La structure revendique une prise de risque avec l'engagement d'un jeune réalisateur, Justin Kurzel, qui n'avait réalisé jusque là qu'un seul film.
Difficile de faire un film comme Assassin's Creed en étant fauché. Ubisoft l'a bien compris et prévoit de mettre sur la table quasiment 200 millions de dollars, l'équivalent d'un Transformers. Ubisoft Motion Pictures a pris le temps de recruter une équipe créative de choc, en acquérant le studio d'effets spéciaux Hybride en 2008, et en engageant l'équipe du court métrage oscarisé Logorama.
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