Addiction aux écrans : "J'y pense en m'endormant", reconnaît Charlotte, accro à Candy Crush

Aligner trois bonbons de forme et couleur identiques. Difficile de le croire mais le principe du jeu Candy Crush, disponible sur smartphones, rend accro de nombreux joueurs. En partenariat avec Le Nouvel Obs, RTL s'intéresse à ces personnes devenues accro. C'est le cas de Charlotte, 28 ans, qui ne peut plus se passer de son jeu. 

"J'ai la trace de mes doigts qui ont formé des lignes, des horizontales, des verticales. Je ne peux plus les désincruster de mon téléphone, s'amuse-t-elle. Quand je m'endors, je vois les boules tomber (...) T'es obsédée par le truc et tu imagines les stratégies que tu dois adopter la prochaine fois que tu joueras".

Pour Marc Valleur, psychiatre chef de service à l'hôpital Marmottan de Paris, ce genre de jeux fait croire à ses utilisateurs qu'ils accomplissent une activité intellectuelle pour mieux les rendre accro. "L'erreur c'est de croire qu'il s'agit d'un jeu de réflexion : ça permet de faire quelque chose de mécanique en croyant que l'on fait quelque chose d'intelligent (...) C'est gratifiant d'avoir les félicitations (quand on réussit un niveau, ndlr), qui vous poussent évidemment à continuer"

En manque depuis qu'elle a attend le dernier niveau de Candy Crush, Charlotte a déjà trouvé son remplaçant. Elle vient de télécharger Duel Quizz, sur lequel elle passe deux heures par jour.