Zep sort demain le 14ème album de Titeuf : Bienvenue en adolescence, édité par Glénat. La bande dessinée est, contrairement aux précédents albums, une histoire complète de 46 pages. La vie de Titeuf se retrouve bien bousculée : il n'a pas une, il n'a pas deux, mais il a trois amoureuses ! Des chipies, sinon, ça ne serait pas drôle. Les deux principales étant l'éternelle Nadia, qui le snobait et lui faisait voir de toutes les couleurs, et Ramatou, la nouvelle de l'école, qui ne s'est pas encore lassée de ses gamineries.
Il suffit que l'une lui adresse la parole pour que l'autre veuille l'embrasser. Bref, Titeuf devient un objet de rivalité pour les filles. L'amour, une question de jalousie pour Zep, mais pas uniquement. "C'est aussi une histoire d'imitation. Il a envie de se donner l'impression qu'il est un homme. Il va essayer de grandir parce qu'elles le pressent de grandir", explique le dessinateur.
Une des premières scènes de l'album montre Ramatou et Nadia se disputant Titeuf. Ramatou le tire par les pieds, Nadia par la houppette, tellement fort jusqu'à lui arracher sa belle mèche blonde. Titeuf n'a plus sa houppette pendant tout l'album. "Ça c'était l'idée de jouer avec le code, puisque Titeuf est connu pour sa mèche. Et ça va avec l'idée de l'adolescence, puisqu'il essaie de pousser à tout point de vue", expose Zep.
Titeuf sans sa mèche, c'était l'idée de jouer avec le code
Zep
Avec ou sans houppette, Titeuf a toujours des idées originales : l'amour à mi-temps. Pour réconcilier les deux filles, la moitié de la semaine il serait amoureux de Nadia, l'autre moitié, il serait amoureux de Ramatou. "J'ai pratiqué l'amour à mi-temps, mais dans l'autre sens, on était plusieurs à être amoureux de la même fille", s'amuse le dessinateur.
Bienvenue en adolescence est un album comique, dans lequel on retrouve tous les gags auxquels Titeuf nous a habitué. Des blagues pipi, caca, crotte de nez, et … poils de chat ! La bande dessinée contient aussi les fameuses phrases définitives du petit héros : "La vie c'est des épinards pourris". "Je trouve que Titeuf, c'est un bon personnage pour dire ce genre de vérité", s'enthousiasme le dessinateur.
À l'âge de Titeuf, on était fascinés par les super-héros, c'était la plus belle métaphore de l'adolescence : nouvelle peau, nouvelle voix
Zep
On retrouve aussi la manie de Titeuf de déformer les mots. Il n'arrive pas à dire "testostérone" : ça va de testotérole, à trucostérone en passant par tesmosperone... car Titeuf découvre l'évolution du corps à l'adolescence, et il a peur de devenir Hulk. "À l'âge de Titeuf, on était fascinés par les super-héros, c'était la plus belle métaphore de l'adolescence : nouvelle peau, nouvelle voix", explique Zep.
L'artiste dessine les ados à moitié endormis, ralentis, dépressifs, ravagés de boutons, ils avancent comme des zombies, ils n'ont que le mot "putain" à la bouche. Pourtant, il ne déteste pas cet âge. "Je trouve que c'est un moment où l'on vit des trucs de groupe, en bande... mais vu de l'enfance, je trouvais ça affreux. Après coup, quand j'y repense en adulte, j'ai plein de bons souvenirs. Mais à l'âge de Titeuf, je trouvais ça effrayant, encore plus quand les adultes disaient que c'était normal", se souvient le dessinateur, qui confie apprécier l'esprit de bande qui vient avec l'adolescence : "J'aime bien la solidarité de cet âge-là. Ils viennent au secours les uns les autres. J'aime de plus en plus la relation avec Manu, qui croit de plus en plus en Titeuf."
On grandit par imitation mais on se rend compte qu'on a toujours des pensées de petits
Zep
Il signe aussi un livre tendre, surtout quand il dessine l'état amoureux. La magie du premier baiser, le petit sourire débile qu'on garde longtemps... Un des moments les plus émouvants de l'album c'est quand Ramatou dit à Titeuf : "Grandis un peu". Ça le fait gamberger. Il est vraiment touchant quand il dit à sa mère qui s'inquiète pour lui : "Tu vois, je deviens un grand qui reste petit". "On grandit par imitation mais on se rend compte qu'on a toujours des pensées de petits. Même si c'est pas facile, je trouve que c'est bien d'en rire", explique Zep.
Le dessinateur a commencé sa série Titeuf en 1992. Aujourd'hui, il totalise 20 millions d'albums vendus, des traduction dans 25 pays dont la Chine. "C'est rigolo, parce qu'à un moment le public dépasse ce que vous aviez imaginé. En Chine, il y a des pages qui ont été redessinées pour des raisons de censure", révèle le dessinateur, qui n'est pas prêt d'abandonner son petit héros : "Pendant longtemps je pensais que ça allait s'arrêter. Mais quand je dessine Titeuf, je deviens Titeuf et j'imagine tout à fait finir ma vie en dessinant ses histoires." Le dessinateur s’accroche a son personnage, qui reviendra à la télévision à la fin de l'année. "On est en train de finaliser une nouvelle saison de Titeuf", confie Zep.
Bienvenue sur RTL
Ne manquez rien de l'actualité en activant les notifications sur votre navigateur
Cliquez sur “Autoriser” pour poursuivre votre navigation en recevant des notifications. Vous recevrez ponctuellement sous forme de notifciation des actualités RTL. Pour vous désabonner, modifier vos préférences, rendez-vous à tout moment dans le centre de notification de votre équipement.
Bienvenue sur RTL
Rejoignez la communauté RTL, RTL2 et Fun Radio pour profiter du meilleur de la radio
Je crée mon compte