Stromae se prépare à conquérir l'Amérique

Le chanteur belge se produit ce vendredi au Best Buy Theatre de Times Square à New York, où il affiche complet depuis longtemps.

Stromae au World Music Awards de Monte Carlo le 27 mai 2014 (Archives).

Crédit : AFP / VALERY HACHE

"Le challenge c'est quand même de venir chanter en français chez eux", déclare Stromae, dans un entretien à l'Agence France-Presse. "Si nous sommes capables de danser sur de la musique en anglais, je pense que les anglo-saxons sont capables de faire la même chose" sur du français. "Ce n'est pas impossible", ajoute-t-il.

Porté par son succès phénoménal en Europe, le chanteur est prêt à relever le "challenge" de l'Amérique. Après Montréal mardi et mercredi, le chanteur belge se produira vendredi pour la première fois à New York, où son concert affiche complet depuis longtemps. Mi-septembre, il retraversera l'Atlantique pour une douzaine de concerts notamment à Philadelphie, Washington, New York, Boston, Toronto, Chicago, Vancouver et San Francisco, avant Los Angeles le 4 octobre.

"Racine Carrée" vendu à plus de 2 millions d'exemplaires

Rien effectivement ne semble impossible pour le jeune Belge de 29 ans au succès stratosphérique, métis dégingandé au charme singulier, qui fait danser l'Europe sur des textes souvent graves, reflet des difficultés de l'époque.

Il a déjà enchaîné cette année 90 concerts en Europe et au Maroc, souvent à guichets fermés. Son deuxième album, Racine Carrée s'est vendu à plus de 2 millions d'exemplaires et la vidéo de son titre Formidable dépasse 80 millions de vues sur YouTube.

Pas de texte en anglais dans un futur proche

S'il part à la conquête de l'Amérique, l'auteur-compositeur-interprète, qui présente sa musique comme "un mélange entre chanson, rumba congolaise, salsa, hip hop music et dance music - de la musique de bâtard ", précise-t-il, n'a pas pour autant envie de chanter en anglais, même s'il le parle plutôt bien.

"Je ne l'envisage pas du tout dans un futur proche ou moyen" dit-il, sans cependant exclure des "collaborations avec des gens qui chantent en anglais". "Je pense que ça se ressent aussi musicalement quand on entend quelqu'un qui s'exprime dans une langue qui n'est pas la sienne. Si la volonté est uniquement stratégique, ça se ressent. Je pense que je ne serais pas tout à fait convaincu, et il faut que je le sois avant que les autres le soient". "La sonorité des mots a plus d'importance encore que le sens", dit-il aussi.

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